COREE
Si les Etats-Unis nous attaquent, nous mettrons le feu à Washington.
Démonstration de force ces derniers jours sur la place centrale de Pyongyang, un défilé martial alors qu'à la télévision d‘Etat, on annonce que le pays est entre formellement en guerre avec la Corée du Sud. Réaction immédiate de Séoul.
Nous prenons cette menace très au sérieux et nous y répondrons par une violente riposte en cas de provocation.
Les Américains, eux, ont déjà déployé dans la région des avions prêts à intervenir et 28.000 hommes opérationnels.
Les menaces de guerre sont réelles, chacun a montré ses cartes. Le jeune leader au Nord va devoir concrétiser quelque chose car s'il ne fait rien après toutes les menaces exprimées, il risque de perdre une certaine crédibilité. On peut imaginer un bombardement sur une île sud-coréenne mais sans provoquer de morts. Il peut provoquer des escarmouches sur la frontière.
Kim Jong-un, 30 ans, veut aussi s'imposer aux tout nouveaux leaders de la région qui viennent d'accéder au pouvoir au Japon, en Chine et en Corée du Sud. Ce soir, il vient de nommer à ses côtes un nouveau Premier ministre de plus de 70 ans, pour garder la dernière frontière de la guerre froide.
L. Laforge : Bonsoir Juliette Morillot. Vous êtes journaliste, écrivain, l'une des rares spécialistes de la Corée du Nord. Faut-il croire aux menaces de Kim Jong-un.
J. Morillot : Oui, il y a un réel danger. On est habitués depuis des années aux provocations mais cette fois-ci, elles vont tellement loin que Kim Jong-un ne pourra pas se permettre de perdre la face. Or, s'il provoque un accrochage avec la Corée du Sud, les Sud-Coréens et les Américains risquent de réagir violemment.
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