Centrafrique : vives tensions dans le pays, quelle place pour les militaires français ?
Le Parlement doit se prononcer aujourd'hui sur la prolongation de l'opération de l'armée française en Centrafrique. 2.000 militaires français sont actuellement déployés dans le pays. Sur le terrain les tensions religieuses restent vives.
Le quartier musulman de Bangui, magasins fermés, maisons vides. Ces habitants sont pourchassés par des milices dites chrétiennes, les anti-balaka. Beaucoup ont fui. Ici, les derniers musulmans de Bangui 1.500 personnes.
On ne peut pas franchir même 100 mètres de là. Ça fait un kilomètre.
Babakar, Centrafricain, vit ici depuis 2 mois. Sa femme et ses 4 enfants ont réussi à quitter Bangui.
On ne peut pas continuer, ils viennent nous tuer chaque jour. Ce n'est plus normal.
Lui, a reçu un coup de machette ce matin pendant son sommeil. Il accuse les anti-balaka.
Je souffre, j'ai des vertiges, je n'ai aucun soin. Je ne sais pas comment traiter cette blessure. Les conditions de vie sont très dures, surtout pour les plus faibles. Ce dernier-né a un mois et demi à peine. Il n'a jamais eu de toit sur la tête.
Je n'ai pas assez de lait, il n'y a rien a manger. J'ai un problème d'eau pour mon bébé. Nous avons peur, on nous égorge si on passe la cloture. A 100 m, un check, puis le quartier des chrétiens. ils en machent pas leurs mots contre les musulmans.
Ce check-point est sous la responsabilité de l'armée française. La haine des deux côtés est forte, on dirait que des que vous allez partir les exactions vont reprendre.
Un travail de longue haleine devra être mené.
A Bangui les armées calment le jeu.
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