Centrafrique : un Etat au bord du chaos
Le bilan provisoire est de 13 morts. 48 h après le vote d'une résolution de l'ONU pour le déploiement de Casques bleus, Laurent Fabius s'est rendu aujourd'hui en Centrafrique. Le pays s'est enfoncé dans la violence depuis le renversement du président François Bozizé par les rebelles du Seleka. Reportage.
Il s'appelle Michael, il a six ans. Il est l'une des victimes des exactions qui se multiplient en Centrafrique.
Il n'y a pas seulement un problème d'insuffisance alimentaire mais aussi des causes traumatiques. Des enfants qui ont vécu des évènements violents qui provoquent une anorexie.
La plupart de ces enfants ont survécu avec leur mère cachés dans la brousse pendant des semaines pour échapper aux massacres. Crimes, viols, le chaos a chasse 400.000 personnes de leurs maisons.
Les rebelles sont venus avec leurs armes, ils ont brûlé nos maisons. Il y a eu des représailles de la part des milices chrétiennes. On a dû fuirjusqu'à la capitale.
Bangui est quadrillée par les forces de l'ordre. L'objectif, c'est le désarmement mais ici tout le monde est armé. Surtout depuis le coup d'Etat de mars dernier qui a porté au pouvoir un président musulman dans un pays chrétien à 80 %.
On retire toutes les armes, les armes à feu comme les armes blanches.
Le ministre français a rencontré celui qui a pris le pouvoir par les armes. La France s'inquiète des violences religieuses et pourrait intervenir.
Au Mali, il s'agissait de libérer un pays des terroristes. Ici, c'est différent, il s'agit de recontruire un pays, un Etat.
La France se retrouve ici en première ligne. Il y a les liens historiques avec l'ancienne colonie et aussi avec la présence des forces militaires françaises.
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