Centrafrique : des cadavres par dizaine dans les rues
Quadrillée par les troupes françaises, Bangui semble calme. Dans la capitale centrafricaine, les affrontements des derniers jours entre chrétiens et musulmans, ont laissé des traces. Au bord de la route, des dizaines de cadavres. Dans une odeur insupportable, les secouristes de la Croix-Rouge ramassent les corps. Difficile de savoir combien de personnes sont mortes. Peut-être plus de 300. Les victimes sont regroupées dans cette morgue improvisée. Certains habitants cherchent leurs proches. Dans la rue, les miliciens musulmans de la Séléka, au service du pouvoir, sont encore là, mais moins nombreux. Ce sont ces hommes que les troupes françaises ont affrontées jeudi matin autour de l'aéroport. Des habitants poursuivis par la Séléka étaient venus s'y réfugier, obligeant les soldats français à ouvrir le feu.
Ma section, qui était engagée, a été prise à partie. Elle a riposté à courte distance et a neutralisé ces individus. Les Séléka ont bien compris que la France arrivait, avec une puissance de feu nettement supérieure à eux.
Ce matin très tôt, les premiers renforts terrestres français, en provenance du Cameroun, ont passé la frontière.
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