Cancer du sein : des carences dans le dépistage
Après l'initiative d'Angelina Jolie de se faire retirer les deux seins par crainte de développer un jour un cancer, nous nous intéressons ce soir au dépistage des tumeurs génétiques. 100.000 femmes seraient aujourd'hui porteuses d'une anomalie héréditaire. Le dépistage est encore trop faible car bien souvent, on redoute le diagnostic.
France-Odile Pro a découvert sa tumeur au sein à 46 ans. Le cancer, une histoire de famille.
Nous sommes 50 cousins germains, dont 25 filles. Sur les 25 filles, on est neuf à avoir été atteintes d'un cancer du sein ou des ovaires.
Chez ces femmes, le risque de cancer augmente à cause d'une anomalie génétique. France-Odile Pro a choisi de savoir si elle l'a portée. Elle a fait le test à l'hôpital de Montpellier. Ce laboratoire analyse l'ADN à partir de prises de sang. En France, ce dépistage est bien organise et rembourse. Pour le cancer du sein, en 10 ans, le nombre de tests est passé de 2.095 à 7.393 par an. On estime que 100.000 femmes sont porteuses de la mutation et seules 15.000 ont été identifiées par un cancérologue généticien.
Je peux vous demander vos antécédents familiaux.
Comme Martine Jonneaux, beaucoup hésitent à se faire dépister. Pourtant, son père a eu un cancer du sein, comme sa tante.
Je reculais toujours, je n'avais pas envie de découvrir les résultats.
Une décision difficile et des patients parfois mal informés. Dans les familles à risques, une minorité demande le dépistage.
Sur 10 personnes susceptibles de faire les tests, seulement 3 vont les réaliser.
Après un cancer des ovaires et un test positif.
On ne peut pas s'empêcher de culpabiliser. Quand on en a 3, on se dit que certaines vont l'avoir, d'autres non. Pourquoi l'une et pas l'autre ? Ça paraît injuste.
Hélène Merle et ses filles ont préféré savoir, pour bénéficier d'une surveillance rapprochée. Les derniers examens sont bons.
On est tranquilles pour un an.
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