Brésil : regards de jeunes

Qui sont ces hommes et ces femmes qui manifestent depuis plus de 10 jours et quelles sont leurs revendications.

A Rio, à part quelques vitrines de banques cassées, peu de traces des violentes manifestations. Beatriz et Roberto étaient parmi des milliers d'étudiants manifestants. Mobilisés via les réseaux sociaux, leur colère grondait depuis longtemps.

On a toujours existé. Sur Facebook, on râlait, on en parlait. On disait "On n'en peut plus, il faut changer". Les impôts et l'alimentation augmentaient, on n'en pouvait plus.

La classe moyenne a explose face à un gouvernement pris de court. Unique concession, le gouverneur de Rio vient de baisser le prix du ticket de métro de 1,20 à 1 euro.

Je prends le métro 4 fois parjour, alors ça suffit pas.

D'autres manifestants ont rejoint les étudiants : les actifs. Andrea aurait aimé défiler. En 5 ans, les prix ont presque triplé, mais pas son salaire de taxi de 1 000 euros pour 12H parjour.

Je voudrais des investissements dans l'éducation. L'université de ma fille me coûte une fortune, son assurance médicale aussi. des fonctionnaires, des commerçants, des avocats., s'élèvent contre les dépenses engagées pour la Coupe du monde.

Notre système éducatif et nos hôpitaux ne fonctionnent pas, et on dépense des millions pour un stade pour le Mondial ! Je suis avocat et je soutiens les jeunes car c'est inadmissible.

Le foot est dans le viseur de millions de Brésiliens, persuadés que les 11 milliards d'euros dépenses dans le Mondial ne leur profiteront jamais.