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Brésil : des stades prêts pour la Coupe du monde de football ?

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Article rédigé par franceinfo
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Cette semaine, Didier Deschamps communiquera la première liste des joueurs français pré-sélectionnés pour la prochaine Coupe du monde de football. On a longtemps craint que les infrastructures ne soient pas prêtes, est-ce toujours une inquiétude fondée à J-33 avant le coup d'envoi.

Au milieu des grues et des tracto-pelles, à J-30, le stade de Sao Paulo et ses alentours sont encore en travaux. Pourtant, le 13 juin prochain, le coup d'envoi de la Coupe du monde sera donné sur cette pelouse. Pour accueillir les 68.000 supporters attendus, il faut encore finir la construction des akes aires de stationnement, des rampes d'accès, jusqu'aux tribunes latérales.

Au départ, nous n'avions prévu que 55.000 places. On a dû agrandir le stade pour correspondre aux attentes de la FIFA et construire ces tribunes temporaires.

1.600 ouvriers travaillent ici de jour et nuit. Endeuillé par la mort de trois d'entre eux, le chantier a pris des mois de retard.

Ici, ce sera le vestiaire de l'équipe de Croatie. On vient d'installer les meubles.

Mais pas de quoi alarmer l'ingénieur en chef.

Voici la cabine d'hydromassage. Cela va être près d'ici une semaine. Il ne reste plus qu'à nettoyer et on peut commencer à jouer.

Il y a quelques jours, en visite dans ce stade, le comité de la FIFA en est sorti peu rassuré et voilà ce qu'on leur a répondu.

D'accord, on a eu des retards mais on s'ajuste. On a dit qu'on sera prêts et on le sera.

Sao Paulo mais aussi Curitiba ou l'arène de Cuiaba. Sur les 12 stades de la Coupe du monde, 3 sont encore en travaux. Et lorsqu'on ne les critique pas pour leur retard, c'est pour leur coût. Celui de Manaus, par exemple, à peine fini, 30 millions d'euros de plus que le budget initial.

Autour de nous, il y a 6.700 tonnes d'acier importées du Portugal.

Pour beaucoup, une aberration dans cette région pauvre du Brésil qui n'a même pas d'équipe de foot en première division. Un juge en colère a même proposé une fois le Mondial fini de transformer le stade en prison.

C'est vrai que le défi sera de le rendre rentable après la Coupe du monde. Il coûte 165.000 euros par mois, c'est beaucoup. Il faut trouver des matches à organiser.

Et il n'y a pas que les stades. Dans les rues de Rio, pour recevoir les 3 millions de touristes attendus, c'est la course contre la montre. Ces voies de bus à l'origine prévues pour avril sont à momé moitié achevées. A l'aéroport international, malgré d'importants travaux, on assure recevoir sans difficulté les supporters. Mais beaucoup s'interrogent: le Brésil va-t-il être prêt à temps.

On va croiser les doigts pour que ce ce soit prêt. C'est tout ce qu'on peut faire.

Tout finir au dernier moment, c'est une tradition, c'est le charme brésilien.

Le charme brésilien a du mal à convaincre tout le monde.

Le Brésil a perdu l'occasion de montrer une bonne image du pays. On a commencé les travaux en avance et on va finir dans le mur. Ce sont des années de mauvaises décisions, on en paye l'addition.

La facture de cette Coupe du monde s'élèvera à plus de 11 milliards d'euros, soit le double du budget initial. Un coût et des retards qui exaspèrent selon un récent sondage, les trois quarts des Brésiliens, jusqu'à leur ministre des Sports, qui a avoué récemment que la seule chose qui ne sera pas en retard ici, ce sera l'horaire des coups d'envoi des matches.

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