Bostwana : les diamants restent sur place
Un voyage au pays du diamant : le Botswana. Ce petit Etat de 2 millions d'habitants en est le premier producteur mondial.
2 fois par semaine, c'est le même scénario. Il s'agit de gagner en profondeur 12 à 15 mètres à chaque fois, soit la hauteur de 5 étages. Comme ainsi qu'est extrait le minerai dans la plus grand mine de diamants au monde : 520 000 m2. Le site est exploité depuis 30 ans par la société britannique De Beers, le traitement des diamants se faisant a l'étranger.
Depuis quelques mois, tout a changé. Le gouvernement du Botswana a obligé De Beers à quitter Londres pour que la transformation du minerai ait lieu ici.
C'est un bon signe, d'habitude les compagnies étrangères viennent en Afrique, s'emparent de la matière première et repartent. Ce n'est qu'un début. A l'avenir, tout le travail du diamant se fera ici.
Après 8 mois de négociations, de Beers a cédé. Le tri et le négoce se font ici. Ces experts manipulent une fortune évaluée à plusieurs millions d'euros La capitale, Gabarone, profite de cette manne. Une vraie ville moderne est en train de naître. Le Botswana jouit de sa réputation de pays démocratique, non touché par la corruption. Résultat : 30 PME se sont installées ici pour se rapprocher de la mine, comme cette filière du groupe Lazard.
La plupart de nos employés sont botswanais. Ils ont été formés ici. Maintenant, ils ont un vrai métier, c'est important pour le Botswana.
Tout commence par cet ordinateur qui analyse la pierre brute pour optimiser la taille. Si besoin, il est possible de la découper au laser grâce à cette machine, en 8 heures. La moitie du diamant est perdue lors de la taille et du polissage. La finition se fait à la main, essentiellement par des femmes. Les salaires, environ 350 euros par mois, sont d'un bon niveau.
C'est un bon travail mais la poussière du diamant affecte les poumons à la longue. C'est le mauvais côté de ce travail.
En bout de chaîne, chaque diamant est contrôlé. Celui-ci se vendra 150 000 euros.
Dans quelques semaines, les premiers acheteurs viendront ici pour se fournir en diamants. Ce seront des représentants de 75 grandes sociétés. C'est la dernière étape avant que ces diamants n'arrivent aux bijouteries.
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