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Bac 2023 : les élèves de terminale n'auront pas cours vendredi pour pouvoir réviser les épreuves de spécialité

Pour les organisations syndicales, cette décision de dernière minute du ministère de l'Education, censée assurer une "égalité entre les candidats", arrive trop tardivement, à quelques jours de la tenue des épreuves, de lundi à mercredi prochains.
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Education, Pap Ndiaye, le 28 février 2023 à Jarnac (Charente). (STEPHANE MAHE / POOL / AFP)

Mieux vaut tard que jamais ? A quelques jours de la tenue des épreuves de spécialité du baccalauréat 2023, et pour assurer une "égalité entre les candidats", le ministre de l'Education, Pap Ndiaye, a annoncé mardi 14 mars sur Twitter avoir demandé "à ce que dans tous les lycées, les journées du vendredi [17 mars] ou du samedi [18 mars] soient consacrées pour les élèves de terminale aux révisions (...), sous forme de séances de révision ou de temps libéré".

Les épreuves de spécialité, créées par la réforme du baccalauréat décidée en 2019 par son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer, n'ont pu être organisées qu'une seule fois, en 2022, mais seulement au mois de mai, en raison du Covid-19. Pour la première fois cette année, conformément au calendrier initial de la réforme, elles se déroulent en mars, du lundi 20 au mercredi 22 (la semaine suivante pour la Réunion). Une première également : les notes de ces épreuves, connues à partir du 12 avril, seront prises en compte dans Parcoursup, la procédure d'affectation dans l'enseignement supérieur.

"Un calendrier absurde"

Pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale au Snes-FSU, le principal syndicat du secondaire, cette annonce de dernière minute donne l'impression d'une "grande improvisation". "Cela confirme que le bac Blanquer est vraiment bancal. Le ministère s'est senti obligé de clarifier les choses, car chaque lycée faisait les choses dans son coin", affirme-t-elle à franceinfo. Plusieurs associations de professeurs de spécialités ont alerté le ministère dès la rentrée de septembre, dénonçant un "calendrier absurde" qui oblige à "traiter les programmes dans l'urgence".

Ces épreuves pourraient du reste être de nouveau perturbées cette année, cette fois par la mobilisation contre la réforme des retraites, puisque les syndicats FO, CGT et SUD ont appelé à la grève la semaine du 20 mars. Des menaces qui risquent d'avoir une portée surtout symbolique, car le ministère a assuré lors d'un point-presse tenu mardi avoir "le droit de mobiliser tous les personnels de l'Education nationale nécessaires pour faire en sorte que les examens se déroulent bien".

Des aménagements prévus en cas de grèves

En cas de perturbations dans les transports et de retard d'un candidat, "n'excédant pas une heure", "la fin de l'épreuve est décalée d'autant", a ajouté le ministère, affirmant que "ça ne se fera jamais au préjudice des candidats". Les 536 081 candidats (390 710 en voie générale et 145 371 en voie technologique) plancheront chacun sur deux épreuves, qui comptent à elles deux pour un tiers des résultats du bac, calculés sur 100 points.

Parmi les épreuves de spécialité, on retrouve les arts, l'histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques, humanités, littérature et philosophie, mathématiques, numérique et sciences informatiques, physique-chimie ou encore sciences économiques et sociales.

Depuis la réforme Blanquer de 2019, la note du baccalauréat repose à 40% sur du contrôle continu et à 60% sur des épreuves terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, la philosophie, les épreuves de spécialité et le grand oral, tous passés en terminale).

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