Lorsque Isabelle Gharbi-Terrin adopte son petit chien, il y a six ans, elle découvre les sévices qu'il a subi. L'animal avait reçu des coups, mais avait surtout son museau ligoté en permanence pour l'empêcher d'aboyer. Il a fallu des années pour que celui-ci retrouve confiance en l'être humain. "C'est lui qui m'a ouvert les yeux", lance l'avocate. À l'époque, son dossier avait été classé sans suite. Depuis, l'avocate pénaliste a fait de sa vie un combat : celui de défendre les animaux maltraités devant les tribunaux. Chaque condamnation est une victoire"Charlie, c'est un chat qui a été frappé à mort par le voisin, Neige c'est un jet d'acide, Mimi c'est un kidnapping de chat", énumère-t-elle devant sa pile de dossiers. Plusieurs affaires marquantes et médiatisées ont permis aux juges d'entendre sa parole d'avocate. En cas de maltraitance et de sévices graves, la loi prévoit deux ans de prison et 30 000 euros d'amende. Chaque condamnation est une victoire pour Me Gharbi-Terrin.