Mort de l'orque Moana au Marineland d'Antibes : l'autopsie "n’a pas permis de déterminer la cause", selon le parquet
Après la mort de l'orque Moana dans le parc Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes) en octobre dernier, l'autopsie réalisée ne permet pas pour l'instant de "déterminer la cause de la mort de l'animal", selon un rapport de pathologie provisoire transmis au parquet de Grasse, qui dirige les investigations.
L'animal, un mâle alors âgé de 12 ans, a été retrouvé mort sur le ventre au fond d'un des bassins du Marineland d'Antibes le 18 octobre 2023 au matin. Selon le rapport provisoire d'autopsie, "l’examen macroscopique n’a pas permis de déterminer la cause de la mort de l’animal. Aucun processus pathologique aigu ou chronique sous-jacent n’a pu être trouvé, pour expliquer la mort de l’animal".
Aucun corps étranger ne permet non plus d'expliquer la mort de l'animal. Par ailleurs, les "nodules observés dans le poumon droit et l’ulcère dans le premier compartiment gastrique" sont, selon ce même rapport, "des trouvailles fortuites, vraisemblablement sans incidence clinique significative pour l’animal". Les résultats des examens microbiologiques et histologiques sont encore attendus.
Une pétition pour empêcher le départ des orques au Japon
Une enquête préliminaire avait été ouverte après la plainte déposée par l'association One Voice, suivant la mort de l'orque. L'association de défense des animaux accuse le parc de traitements insuffisants envers Moana, morte dans sa "prison chlorée du Marineland".
Un mois avant la mort de Moana, en septembre, One Voice avait obtenu de la justice qu'une expertise indépendante soit menée sur l'état de Moana et d'une autre orque, Inouk, et sur l'état des infrastructures du Marineland. L'orque est morte avant qu'elle ne puisse être lancée.
One Voice milite aujourd'hui pour la mise en sécurité des trois autres spécimens du parc qui font actuellement l'objet d'un projet de vente à un zoo japonais. Une pétition en ligne pour empêcher le départ des orques au Japon réunit vendredi plus de 45 000 signatures. En France, la loi du 30 novembre 2021 qui vise à lutter contre la maltraitance animale prévoit l'interdiction d'ici 2026 de la détention et la reproduction en captivité des cétacés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.