Le béluga égaré dans la Seine a été sorti de l'eau et est en route pour la Normandie, malgré un pronostic vital "mauvais"
Un bassin d'eau de mer, dans une écluse du port de Ouistreham (Calvados), a été mis à disposition pour réceptionner l'animal, qui y devrait y rester trois jours.
Le béluga qui était égaré dans la Seine depuis une semaine a été sorti de l'écluse de Saint-Pierre-la-Garenne (Eure), dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 août. Le cétacé de près de 800 kilos a été sorti de l'eau dans un filet tracté par une grue, et déposé avec succès sur une barge. Le moment où le béluga a été sorti de l'eau "a été extrêmement intense et stressant parce qu'il a été surpris, il a bougé". "C'était assez stupéfiant", a témoigné la sous-préfète, Isabelle Dorliat-Pouzet, à l'issue de la première étape d'une opération "hors norme" pour tenter de le secourir.
Le béluga a été sorti de l’eau après de longues heures de préparation et d’efforts. Bravo aux équipes impliquées d’avoir relevé ce défi.Les premiers examens médicaux ont été faits, les résultats seront bientôt connus. Le béluga va maintenant prendre la route vers Ouistreham. pic.twitter.com/Vc8aBMKf6r
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) August 10, 2022
Un bilan de santé "confirme la maigreur de l’animal mais ne permet pas d’en déterminer la cause". "Elle augure selon les vétérinaires d’un mauvais pronostic vital", ajoute la préfecture de l'Eure dans un communiqué.
Son état lui a néanmoins permis de partir à 6h30 pour Ouistreham (Calvados), à bord d'un camion réfrigéré, précise la préfecture. Il devrait y rester trois jours en observation, dans un bassin d'eau de mer. Il devrait ensuite être emmené en haute mer pour y être relâché "assez loin des côtes" et "laisser la nature reprendre ses droits", a estimé la sous-préfète. "Au moment où je vous parle, il est vivant. (...) Il est en cours de soins, a-t-elle confirmé mercredi matin. On a pu constater que c'est un mâle, qu'il lui manque énormément de poids et qu'il a quelques plaies."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.