Cet article date de plus d'onze ans.

14 juillet : premiers préparatifs

Publié
vidéo : 40min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Une association a déposé plainte pour diffamation.

On en vient aux préparatifs du 1.

juillet. Défile que vous pourrez suivre en direct sur notre antenne. Il se déroulera alors que l'armée française vient de prendre une décision importante : l'acquisition de drônes américains, ces avions sans pilote qui ont pris une importance stratégique aujourd'hui. La France a-t-eIIe loupe le coche en renonçant a en fabriquer? De toute évidence, la réponse est oui.

C'est l'une des rares images de drone Harfang de l'armée de l'air Il en existe 4 en tout. Leurs pilotes ne mangent pas, ne se reposent pas. Ils sont électroniques et peuvent voler 24 H d'affilee à 500 km/h. Leurs yeux sont imbattables pour le renseignement. Aujourd'hui, les 4 drones français sont absorbés par la guerre au Mali. Et l'armée réalise que le manque de drones est sa grande faiblesse.

Nous n'avons pas les moyens que nous devrions pour ce genre d'opération en autonomie. Les États-Unis, pendant la guerre en Libye, nous ont donné 80% des cibles traitées.

Car aux États-Unis, des milliers de drones peuplent les bases militaires. Ces images d'un projet secret dans les années 1960 montrent que l'Amerique a vite compris leur intérêt : endurants, discrets et avec moins de risque qu'un avion. Aujourd'hui, l'armée américaine vit un tournant historique.

Pour la première fois en 2012, l'US Air Force a formé plus de pilotes de drones que d'avions.

En retard, la France a décide d'acheter 12 drones américains, des Reapers, qui peuvent voler deux jours d'affilée. Coût unitaire : 20 millions d'euros, bien moins qu'un avion de chasse. Pourquoi la France n'avait-elle pas d'autre solution ? Cet ancien député a été témoin des blocages qui ont conduit à cette erreur stratégique.

Les aviateurs freinaient des quatre fers. Je ne citerai pas le général de l'armée de l'air qui m'a dit qu'il ne souhaitait pas que le sujet soit pris en considération. Les freins ont été considérables.

Les pilotes français n'imaginaient pas des avions sans eux. En outre, les Reapers qui équipent l'armée américaine peuvent être armés de missiles. Des robots tueurs utilisés en Afghanistan ou en Irak. Ces insurgés irakiens, pistés à 15.000 m de haut, n'ont rien vu. Une machine doit-elle tuer ? Un débat qui semble aujourd'hui dépassé pour l'armée française.

C'est un faux débat. Dans un drone, il y a un pilote, mais il n'est pas dans l'appareil. Il peut être loin ou non, il voit ce qui se passe.

Pour éviter le syndrome du "jeu vidéo désincarné", la France impose aux pilotes de drones de les manoeuvrer depuis le théâtre des opérations. Industriels, militaires et politiques ont pris le cap du drone. Mais il faudra 20 ans avant que l'armée soit équipée de ce prototype de Dassault, le Neuron. Les aviateurs pensent que les drones ne remplaceront pas les avions de chasse, mais qu'ils voleront ensemble, en réseau. Les pilotes pourront envoyer les drones sur des attaques au sol, pendant qu'ils commanderont l'opération en altitude. L'avenir est aux escadrilles mixtes, humains et robots.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.