: Vrai ou faux L’armée israélienne utilise-t-elle des armes au phosphore blanc ?
Dans le ciel de Gaza, mercredi dernier, de longues traînées de fumée blanche. Avant de toucher leur cible, les obus semblent se fragmenter. Ces images ont fait réagir des milliers d’Internautes. "Bombe au phosphore... J'espère que les otages n'étaient pas dans ce quartier", a écrit un cybernaute sur X. Les munitions au phosphore blanc peuvent être des armes incendiaires qui, lorsqu’elles touchent leur cible, s’enflamment à plus de 600°C. L’armée israélienne utilise-t-elle des armes au phosphore blanc ?
Quelle utilisation ?
Il est impossible de répondre par vrai ou faux à cette question. Depuis plusieurs jours, deux organisations humanitaires, Amnesty International et Human Rights Watch, dénoncent l’emploi de munitions incendiaires au phosphore blanc. Ces frappes auraient notamment eu lieu sur le port de Gaza le 11 octobre. Pour preuve, Amnesty International apporte des pièces d’artillerie, photographiées à une vingtaine de kilomètres du port, deux jours plus tôt. Contactée par franceinfo, l’armée israélienne nie ces accusations.Le phosphore blanc n’est pas interdit lorsqu’il est utilisé comme un fumigène, sans sa propriété inflammable. Plusieurs experts en pyrotechnie penchent plutôt pour cette utilisation sur le port de Gaza. Le phosphore blanc est banni lorsqu’il est utilisé comme arme incendiaire sur une cible non-militaire.
Parmi nos sources
Communiqué Amnesty International
Réaction Israel Defence Forces (IDF)
Gilles Denglos, expert en explosif de guerre.
Chris Cobb-Smith, expert en balistique et directeur du Chiron Resources, une société britannique de conseil en sécurité à destination des médias
Deux autres experts en pyrotechnie, agréés par la justice française et qui souhaitent rester anonymes
Liste non exhaustive
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.