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Désintox. Prison : Non, la lettre de la mère d'une victime à une mère d'un fils meurtrier n'existe pas

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Article rédigé par Désintox - Arte
France Télévisions
Sur Facebook, la lettre d'une "mère à une autre mère" bat des records d'audience. Publiée en juin dernier, et modifiée le 27 novembre, elle est signée d'une certaine Edith Besançon.

C'est une intox qui pollue le web depuis plus d'une décennie ! 

Sur Facebook, la lettre d'une « mère à une autre mère » bat des records d'audience. Publiée en juin dernier, et modifiée le 27 novembre, elle est signée d'une certaine Edith Besançon. S'adressant à une femme qui aurait protesté « devant les caméras de télévision contre le transfert » de son fils « de la prison de Lyon à celle de Mulhouse », elle indique :
« Moi aussi je suis une mère et je peux comprendre votre mécontentement. »
 
 Et précise : « Je suis la mère du jeune que votre fils a assassiné cruellement dans la station-service où il travaillait de nuit. »
 
Sur Facebook, l'internaute qui relaye ce texte – et récolte au passage plus de 70 000 partages - fait le lien avec un procès, celui d'un homme qui aurait provoqué la mort de Mattéo, 18 ans, qui doit se dérouler à Valenciennes en janvier 2023. 
 
Pourquoi c'est faux ? 
 
Si l'affaire du jeune homme tué dans le Nord est bel et bien réelle, cette lettre est une fake news pure et simple. Un serpent de mer qui occupe les réseaux, à échelle internationale, depuis plus d'une décennie. Elle existe En plusieurs versions ! On retrouve ainsi ce courrier au Portugal, en 2010, où la prison de Mulhouse devient celle de Lisbonne. Dans la version Belge, diffusée en 2016, c’est celle de Leuven. 
 
En 2013, la lettre change même de destinataire et s'adresse à Christiane Taubira. La Garde des Sceaux, était alors la cible de rumeurs infondées concernant le passage en détention d'un de ses fils.
 
Le texte affiche souvent un numéro de portable, supposé être celui de la mère endeuillée. Desintox l'a composé : vérification faite, il ne dirige, sans surprise, ni vers une femme du nom d'Edith Besançon, ni vers une mère qui aurait perdu son enfant.

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