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Vidéos d'otages de jihadistes : Hollande fustige le "voyeurisme de la barbarie"

Dans l'avion qui l'a conduit de Nouvelle-Calédonie à Sydney (Australie), le président français a réagi à la diffusion de la vidéo d'Aqmi montrant l'otage français Serge Lazarevic, ainsi qu'aux images de l'exécution, par l'Etat islamique, de l'Américain Peter Kassig. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président français, François Hollande, arrive à Sydney (Australie), où il est en visite officielle, mardi 18 novembre 2014.  (ALAIN JOCARD / AFP)

"Pourquoi cette vidéo ?" Le président français, François Hollande, a fustigé, mardi 18 novembre, "cette espèce de voyeurisme de la barbarie" que représente la diffusion d'une vidéo montrant deux otages aux mains d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), au Mali, dont le Français Serge Lazarevic.

Le président a, par ailleurs, confirmé que, jusqu'à la diffusion de cet enregistrement, les dernières preuves de vie de Serge Lazarevic, enlevé en novembre 2011, remontaient "au printemps".

Les otages, un "instrument de pression ou d'échange"

Auprès de journalistes qui l'accompagnaient à bord de son avion qui s'apprêtait à décoller de Nouvelle-Calédonie pour rejoindre Sydney, il s'est dit inquiet face aux effets d'une éventuelle forme de "voyeurisme de la barbarie" chez certains jeunes qui visionnent ces vidéos d'otages.Ces images servent-elles à "participer à cette espèce de montée dans l'extrême horreur, comme en Syrie ? Ou veulent-ils rappeler qu'ils détiennent ces deux personnes pour souligner leur valeur ?"  

Selon l'entourage du président, la mention, dans cette vidéo, de tractations autour d'un otage américain en Afghanistan laisserait plutôt penser que les ravisseurs considèrent leurs otages comme "un instrument de pression et d'échange".

Hollande s'interroge sur le rôle des jihadistes français

François Hollande a, par ailleurs, prudemment évoqué le cas d'un Français de 22 ans soupçonné d'avoir participé, peut-être avec un second Français, à la décapitation d'otages par le groupe État islamique (EI), dans une autre "vidéo de propagande" mettant en scène la mise à mort de 18 prisonniers syriens et de l'otage américain Peter Kassig.

"Quel est leur rôle exact dans cette affaire ? Est-ce qu'ils étaient présents pour être des tueurs ? Ou veut-on signaler qu'il sont français ?", s'est encore interrogé le chef de l'Etat. En tout état de cause, il s'agissait, selon François Hollande, de "créer un effet d'horreur" avec ce message : "Voyez de quoi nous sommes capables et de quoi vos éventuels ressortissants seraient capables."

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