"C'est un poste un peu technique. Mais pas nul : je serai un peu le CSA [Conseil supérieur de l'audiovisuel] du rail." Interrogé par Le Parisien dans son édition du 7 mai, l'ancien président de la région Île-de-France, Jean-Paul Huchon, confirme son intention de prendre la tête de l'Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer). Ce poste qui, selon Le Monde (pour abonnés) du jeudi 5 mai, lui a été offert par Manuel Valls, a suscité la polémique en raison de son généreux salaire : 148 000 euros bruts par an, selon les informations du quotidien du soir. "Je suis indéboulonnable pendant six ans"L'ancien président du Syndicat des transports d'Ile-de-France pourrait prendre sa fonction en juillet, selon Le Monde. Le quotidien rappelle par ailleurs que cette autorité publique indépendante est "chargée de veiller à la bonne utilisation du réseau ferré national notamment par la SNCF." A ceux qui s'indignent de ce "recasage" de Jean-Paul Huchon, écarté de la candidature à sa propre succession par Claude Bartolone, candidat malheureux aux dernières régionales, il fait valoir son expérience : "J'ai bien été le président du Stif et les trains, je connais. Eh oui, je peux encore servir ! "A ce poste, "je suis indéboulonnable pendant six ans ", s'est réjoui Jean-Paul Huchon, cité par Le Parisien. Selon le quotidien, il n'envisage pas de retour en politique : "j'y ai croisé tellement de traîtres, de médiocres et de connards", lance-t-il. "Sauf Rocard !" Ainsi que l'ancien rocardien, le Premier ministre Manuel Valls, son "petit frère" en politique : "lui, il a une colonne vertébrale et le sens de l'Etat, approuve Huchon. Sauf qu'il a François Hollande dans les pattes. J'en ai vu des cohabitations et celle-là n'est pas commode...", a poursuivi Jean-Paul Huchon dans le quotidien. Il n'empêche que c'est bien le président de la République qui sera chargé de décider si oui ou non le poste lui est définitivement accordé.