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Ukraine : l'opposant torturé autorisé à quitter le pays pour se faire soigner

Dmytro Boulatov a raconté avoir été enlevé puis torturé, avant d'être abandonné dans une forêt. D'abord assigné à résidence, il a pu prendre la direction de la Lituanie.

Article rédigé par franceinfo
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Le militant ukrainien Dmytro Boulatov, vendredi 31 janvier, au micro de la télévision privée Channel 5. (CHANNEL 5 / AFP)

Les autorités voulaient le poursuivre pour "organisation de troubles massifs". L'opposant ukrainien Dmytro Boulatov, a été autorisé à se rendre à l'étranger pour recevoir des soins médicaux, a indiqué dimanche 2 février le parquet général. Il a finalement quitté le pays dans la soirée, selon un député ukrainien. Il sera soigné en Lituanie, a annoncé le ministère lituanien des Affaires étrangères.

La décision a été prise par un tribunal de Kiev "à la demande de Boulatov, de sa famille, de certains députés et d'institutions internationales", a expliqué la procureure générale adjointe.

Son cas a choqué en Europe et aux Etats-Unis, alimentant les craintes de représsion cachée de la contestation pro-européenne. Militant de l'opposition de 35 ans, Dmytro Boulatov a déclaré avoir été enlevé le 22 janvier à Kiev puis torturé, avant d'être finalement abandonné dans une forêt jeudi 30. L'homme a témoigné face aux caméras ces derniers jours, le visage couvert de sang.

Les autorités évoquent une possible mise en scène

"Ils m'ont crucifié, m'ont coupé une oreille et tailladé le visage, ils m'ont roué de coups sur tout le corps. Mais, Dieu merci, je suis vivant", avait-il déclaré face aux caméras ces derniers jours, le visage couvert de sang. Malgré les images, le ministère de l'Intérieur ukrainien avait émis des doutes sur son témoignage, affirmant ne pas exclure une mise en scène.

Son histoire s'ajoute à d'autres passages à tabac et enlèvements, dont un mortel, survenus pendant la mobilisation sans précédent contre le président Viktor Ianoukovitch. Depuis deux mois, le régime est vivement contesté pour s'être tourné vers la Russie en renonçant à un rapprochement prévu avec l'Union européenne.

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