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Tourisme et rapatriement sanitaire

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Article rédigé par franceinfo
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La tendance est la même pour le tourisme. Les derniers chiffres ne sont pas bons. Les professionnels redoutent un été difficile. Le tourisme et les vacances, notre enquête, ce soir, sur les coulisses d'un rapatriement sanitaire. Jambe cassée, poignet foule, l'été se finit parfois à l'hôpital. Quand un vacancier appel a l'aide, une grosse machine s'enclenche.

Neuf vis dans la jambe. Cette femme n'avait pas imagine terminer ses vacances dans une ambulance.

Ça va comme ça.

Ça va très bien.

Poussez sur la jambe valide.

Brigitte Goureau Mechineau était sur le GR 20 en Corse mais 2 heures après le début de sa randonnée, elle glisse sur un caillou. Résultat elle se retrouve au bloc opératoire de l'hôpital d'Ajaccio. Dans sa chambre, elle est seule et immobilisée. Comme beaucoup de Français, son contrat d'assurance habitation prévoit une possibilité de rapatriement en cas d'accident. Elle décide de demander une assistance. Chaque année, 130 000 Français sont rapatriés.

Vous êtes où exactement monsieur.

Je vous rappelle après la consultation médicale pour savoir ce qu'il en est.

Sur cette plateforme téléphonique en région parisienne, ce sont plus de 800 dossiers qui sont traités tous les jours. Des cas graves, mais parfois de simples coups de soleil ou des chutes apparemment sans gravite.

Je suis en visite au Canada, hier soir j'ai trébuché, je suis tombée d'un escalier de deux marches.

Elle ne peut pas marcher, ça nécessite un bilan par un médecin qui l'examine sur place.

Pas de rapatriement.

Pas pour l'instant.

Tous les salariés sont au moins bilingues, car ils doivent organiser des transferts du Canada ou de plus loin, et c'est parfois une question de vie ou de mort. Il y a 11 ans,l'aventurier Mike Horn voulait traverser le Pôle Nord sans assistance, mais il a dû appeler à l'aide. Malgré les vents violents, un hélicoptère parvient à se poser sur la Banquise pour récupérer l'explorateur qui a les doigts gelés et ne supportait plus la douleur.

Je croyais pas que ça pouvait arriver aussi facilement organiser un secours dans une extrémité pareille. La preuve est là, je suis dans un avion avec mes mains soignées, avec un médecin à bord qui est spécialiste.

Le médecin de notre randonneuse, c'est Olivier Roux. Il s'occupe de Brigitte à distance.

Sur le plan douleur, ça va, vous êtes bien soulagée.

Ça va j'ai pas spécialement de douleurs.

On a mis en place ce qu'il fallait pour vous ramener. A samedi, bon courage.

Pas de douleurs, mais sa patiente ne peut pas poser le pied par terre. Elle est seule loin de chez elle. Le docteur a donc accepté de la rapatrier. Il va venir la chercher. Départ de Paris, direction Ajaccio.

Bonjour, je suis le docteur Roux, médecin de la compagnie d'assistance.

Elle l'a attendu une semaine, le temps que sa jambe cicatrise et qu'une attelle soit fabriquée pour lui permettre de prendre l'avion. Elle est prête à être transportée.

Un beau paysage qu'on n'a pas vu hier soir.

Pour elle, le dénouement est proche. Cette évacuation a mobilisé 17 personnes avec à la clef quelques sensations pour la patiente.

N'ayez pas peur, accrochez-vous bien.

Un rapatriement en avion pour son confort. A l'intérieur, un siège couché, un extra seat dans le jargon.

Un extra seat : vous avez 2 places qui sont bloquées, mais avec l'équipe médicale qui l'accompagne on en est déjà à 4, voire 6.

Pour ce rapatriement, son assurance a joue a 100%, elle n'a pas paye de supplément. La société a dépense 4800 euros en bénéficiant de tarifs préférentiels, notamment auprès de la compagnie aérienne.

Je me sens en confiance et j'ai très envie de rentrer chez moi.

Si des moyens importants ont été déployés pour cet accident les assureurs gagnent de l'argent avec ce type de contrats.

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