Syrie : détruire l'arsenal chimique ?
Même si une sortie du tunnel est possible, Il faut rester méfiant. L'accord est important et ambitieux. Les sites chimiques répertoriés semblent nombreux, il faudra une résolution des Nations unies, et une réelle volonté du côté de Damas.
Au moins 1 000 morts et 5 000 personnes encore hospitalisées après cette attaque dans la banlieue de Damas le 21 août dernier. Selon l'Onu, le rapport des experts qui sera dévoilé lundi est accablant Il ne laisse aucun doute sur l'utilisation d'armes chimiques. Plus difficile en revanche de prouver l'implication du régime, et de savoir comment et où a été assemblé cet arsenal. Selon les services de renseignements français et américains, la Syrie abriterait sur son territoire 50 sites de stockage et plus de 1 000 tonnes d'agents chimiques. Leur démantèlement nécessiterait plusieurs mois, voire dess années.
Il faut être à même de construire des infrastructures, des usines, susceptibles d'accueillir ces armes et les détruire selon les normes. Ce n'est pas la Syrie qui pourra construire ces infrastructures.
Notamment construire des fours, comme celui-ci, spécialement conçus pour insérer des produits toxiques. Il faut aussi envoyer des experts internationaux sur le terrain, dans ces villes reculées, en proie à de violents combats. Annihiler l'arsenal chimique syrien et son pouvoir de nuisance ne se limite pas à la destruction des réserves.
En Syrie, le chimique est une 4e armée. Il y a des avions, des aérodromes, des scuds, des missiles, qui sont dédiés au chimique. Si on veut traiter l'ensemble du problème, il faut aller jusque-là.
Dans les prochaines semaines, Damas doit fournir le détail de ses stocks chimiques. Rien n'indique qu'une partie n'a pas été cachée.
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