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Zones noires : le rappel à l’ordre de l’Elysée

La liste des zones déclarées dangereuses après la tempête Xynthia est très contestée par les victimes. 1.400 logements situés dans ces "zones noires" devront être rasés. Plusieurs hommes politiques appellent à une gestion au cas par cas. Impossible, selon Nicolas Sarkozy.
Article rédigé par franceinfo
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Cela parait sans appel : Nicolas Sarkozy ne transigera pas sur la gestion des "zones noires", il l’a réaffirmé ce lundi dans un communiqué. "il ne

Dimanche, le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a laissé entendre qu’une négociation était possible. "Le principe des zones noires ne serait pas remis en cause" a-t-il déclaré, mais il "peut exister des situations individuelles précises, ponctuelles, qui nécessitent un examen approfondi".

Même son de cloche de la part de Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports. Alors que le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot a fait preuve de fermeté dans le Journal du Dimanche en affirmant que " la cartographie des zones noires ne changera plus ", Dominique Bussereau, par ailleurs président du conseil général de Charente-Maritime, a estimé lui qu’on peut "améliorer la copie".

"Il y a peut-être eu certaines maisons qui ont été mises un peu rapidement dans telle ou telle zone. Je crois qu'il faut continuer le dialogue avec les élus", a-t-il observé, en soulignant que son rôle consistait à "mettre de l'humain" dans ce dossier.

Victimes en colère

Un dossier qui concerne théoriquement plus de 1.500 résidences. Leurs occupants en Vendée et en Charente-Maritime devront donc abandonner leurs logements désormais déclarés zones à risque mortel, après le passage de Xynthia. La tempête avait fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février.

Mais le tracé de ces "zones noires", c'est-à-dire celles
qui présentent "un danger de mort avéré", est très critiqué localement. Les victimes de la tempête ont annoncé ces derniers jours leur volonté de contester, notamment devant la justice, cette décision du gouvernement.

D’où le rappel à l’ordre, ferme, de Nicolas Sarkozy. Il a demandé au chef de gouvernement, François Fillon, de réunir "rapidement" les ministres concernés afin de "vérifier la mobilisation effective des services de l'Etat aux côtés des sinistrés et le respect de [ces] principes".

Et le président de la République de conclure dans son communiqué : "Les pouvoirs publics ne [laisseront] pas les conditions ayant conduit à ce désastre se réunir à nouveau".

Virginie Salanson avec agences

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