Xynthia : les habitants se mobilisent contre les zones noires
Avec sa femme Moïsette, James estime que c'était son devoir. Il explique d'ailleurs qu'il avait déjà alerté préfecture et municipalité par courrier, depuis un an, sur les dangers de la zone : “Je pense à tous ceux qui ne sont plus là (...) Si on avait anticipé, il n'y aurait pas eu tous ces malheurs. On ne peut pas dire que ça n'arrive qu'aux autres”.
Le maire de la commune explique que le plaignant défend des intérêts personnels alors que lui se positionne sur les intérêts de la communauté.
D'autres envisagent des plaintes contre l'Etat, ou pour le moins de lui
demander des comptes, pour contester le “zonage” décidé par les pouvoirs
publics. A l'image du maire de Charron (Charente-Maritime), Jean-François Faget, qui entend demander une révision de la cartographie des zones rendues inhabitables dans sa commune de 2.200 habitants où 180 maisons devraient être rasées.
Sur l'île d'Oléron, c'est le village de Boyardville, sur laquelle se trouve le fameux fort Boyard, qui se mobilise pour éviter la destruction de 150 maisons. Les habitants ont créé une association qui regroupe déjà 250 adhérents.
Face à ces protestations, les autorités avancent en ordre dispersé. Le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, assure que les zones choisies ne bougeront pas : “Certaines décisions prises par le passé ont été
arrogantes par rapport à l'essence impétueuse et imprévisible de la nature en général et de la mer en particulier”, gronde-t-il dans le JDD. Mais le président du conseil général de Charente-Maritime, Dominique Bussereau, par ailluers ministre des Transports, estime, lui, que que certaines choses peuvent changer : “Je n'exclus pas qu'il y ait des modifications de telle ou telle zone, je souhaite que le dialogue s'ouvre entre le préfet et les habitants”, a-t-il déclaré, annonçant au passage qu'il renonçait à “l'impôt Xynthia” qu'il avait un moment envisagé.
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