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Violences sexuelles dans la patinage : "Jamais je n'aurais conseillé à Sarah Abitbol de fermer les yeux", assure l'ancien ministre Jean-François Lamour

L'ancien ministre de Jacques Chirac sort de son silence dans une interview au "Parisien" alors que la polémique enfle autour des révélations de la patineuse concernant l'entraîneur Gilles Beyer.

Article rédigé par franceinfo
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L'ancien ministre des Sports Jean-François Lamour, membre du parti Les Républicains, à son arrivée au siège du parti, le 9 mai 2017.  (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

"Je ne remets pas du tout en question ce qu'elle dit, mais je n'ai aucun souvenir de cet échange." Jean-François Lamour, ministre des Sports de 2002 à 2007, sort de son silence, mardi 4 février, dans une interview au Parisien. Il répond à la patineuse Sarah Abitbol, qui affirme s'être entendue dire "on va en rester là" lorsqu'elle l'avait sollicité pour lui faire part des agissements de son entraîneur Gilles Beyer, qu'elle accuse de viols – lequel, âgé de 62 ans, a concédé des "relations intimes" et "inappropriées" avec Sarah Abitbol. 

Si j'avais eu connaissance de ces horreurs que je découvre aujourd'hui, jamais je n'aurais conseillé à Sarah Abitbol de fermer les yeux. Jamais je n'aurais employé des termes comme ceux-là, d'où mon interrogation.

Jean-François Lamour

dans "Le Parisien"

Les accusations de Sarah Abitbol contenues dans son livre Un si long silence (éd. Plon) portent sur les années 1990 à 1992, une période prescrite. "Je comprends sa détresse, je l'imagine profonde. Je le redis, si elle avait eu ces mots, je n'aurais pas pu lui répondre qu'on allait en rester là, comme elle l'écrit", se défend Jean-François Lamour.

Des "dysfonctionnements" passés et actuels

"On ne peut que regretter que le parquet n'ait pas diligenté plus avant ses investigations à l'époque", ajoute Jean-François Lamour dans cet entretien au Parisien, assurant que dès son arrivée au ministère, "il y avait de nombreux dysfonctionnements au niveau de la gouvernance, qui m'avaient amené à demander à la direction des sports de nommer un nouveau directeur technique national".

Et d'ajouter : l'actuelle ministre des Sports "a pris la décision qui s'imposait en retirant la délégation à cette fédération qui montre visiblement qu'il y a encore des dysfonctionnements"Roxana Maracineanu a aussi annoncé une nouvelle enquête administrative sur la Fédération des sports de glace et son intention de saisir le procureur de la République pour obtenir une enquête pénale "sur les faits qui le justifient"

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