Elles ont choisi d'affronter leur destin un sabre à la main. L'escrime constitue aujourd'hui une thérapie pour six femmes victimes de violences sexuelles, et même une armure face aux tournants de la vie. "Quand j'ai le masque, le gant, et le sabre, plus rien ne peut m'arriver. Il y a un sentiment de puissance que je trouve super fort", lance l'une d'entre elles. La séance débute comme n'importe quelle thérapie. Mais très vite, l'esprit laisse la parole au corps, pour trois heures de sport.Une thérapeute, un maître d'armes, et un kinéAttaquer, défendre, se protéger, toucher : le vocabulaire de l'escrime exhume les émotions. Une thérapeute, un maître d'armes, et un kiné accompagnent leurs sensations. L'escrime devient un outil. Le thème du jour est consacré aux limites. Un mot qui résonne. En escrime, la limite est constituée par la piste. Derrière un élastique qui sépare les deux adversaires, il faut trouver la zone de sécurité. Le sport est alors une métaphore qui accélère la reconstruction.