Agression de Chloé à Blois : la jeune femme frappée par son ex-compagnon conservera des "séquelles définitives"
Elle gardera des "séquelles définitives". Chloé, la jeune femme de 24 ans sortie du coma après avoir été violemment agressée par son ex-compagnon, mi-décembre à Blois (Loir-et-Cher), conservera une cécité à un œil, a révélé le parquet, mardi 21 février. Elle a fait l'objet, le 13 février, d'une expertise médicale qui conclut que les "lésions hémorragiques cérébrales" initialement constatées sont "en lien direct et certain" avec les faits du 13 décembre 2022, a précisé la procureure de la République de Blois, Charlotte Beluet.
Deux heures avant son agression, Chloé s'était présentée à l'accueil du commissariat de police de Blois où elle avait été invitée à revenir le lendemain. L'IGPN a ouvert une enquête. Le policier qui n'avait pas pris la plainte a été suspendu à titre conservatoire. L'ancien compagnon de Chloé, âgé de 27 ans, a reconnu avoir donné des coups à la tête de la victime mais a contesté avoir eu l'intention de la tuer. Il a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire pour tentative de meurtre.
"Une infirmité permanente"
"Actuellement, le pronostic vital de la jeune femme n'est plus engagé", poursuit Charlotte Beluet, mais, bien que la victime "communique verbalement, qu'elle se mobilise seule, le pronostic neurologique demeure sombre avec des séquelles définitives à prévoir, notamment une cécité de l'œil droit, des troubles cognitifs, et a minima des troubles locomoteurs". Cette cécité "constitue une infirmité permanente", souligne la procureure.
En outre, "si elle est consciente et paraît comprendre les questions, la jeune femme n'y répond pas de façon adaptée", selon la magistrate, ajoutant que la victime présente "une amnésie des faits". L'état de santé de Chloé, hospitalisée depuis deux mois, "nécessite encore plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en centre de rééducation fonctionnelle adaptée", d'après Charlotte Beluet.
En France, près de 208 000 victimes de violences conjugales ont été recensées par les services de sécurité en 2021, dont 87% de femmes. .
Les femmes victimes de violences peuvent contacter le 3919, un numéro de téléphone gratuit et anonyme. Cette plateforme d'écoute, d'information et d'orientation est accessible 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Ce numéro garantit l'anonymat des personnes, mais n'est pas un numéro d'urgence comme le 17 qui permet pour sa part, en cas de danger immédiat, de téléphoner à la police ou la gendarmerie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.