Violence sexuelle : la fondamentale libération de la parole
La journaliste Giulia Foïs, auteure de "Je suis une sur deux" aux éditions Flammarion, revient sur les violences sexuelles qu'elle a pu subir et met en avant la parole comme arme contre ce fléau.
La société française commence de plus en plus à prendre conscience des violences sexuelles dont sont victimes de nombreuses femmes. Auteure de l'ouvrage "Je suis une sur deux" publié aux éditions Flammarion, la journaliste Giulia Foïs pointe tout de même du doigt un manque de reconnaissance de ces actes. "Les chiffres de violences sexuelles sont en général aussi sous-estimés que sous-déclarés", dénonce-t-elle. "Tant que la société, le monde autour, leur renverra la honte et la culpabilité, elles se tairont."
Se faire entendre quoiqu'il arrive
Giulia Foïs a porté plainte par le passé, estimant avoir été victime de violences sexuelles. L'homme accusé a été acquitté mais elle a continué son combat. "Puisqu'on ne m'a pas entendu là, on m'entendra ailleurs. Et un jour, je reprendrai la main sur ce récit. Et un jour, quand j'aurai le courage, quand j'aurai les mots, je raconterai mon histoire et cette fois-ci, on m'entendra", affirme-t-elle. Elle assure qu'elle n'a pas écrit ce livre pour faire une thérapie mais que c'est après cette thérapie qu'elle s'est estimée assez forte pour mettre des mots sur ce traumatisme.
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