#JeSuisVictime : après la remise d'un César à Roman Polanski, des milliers de femmes témoignent des violences sexuelles subies
Autour d'un hashtag devenu viral, les témoignages affluent sur les réseaux sociaux.
Comme un deuxième #MeToo. Des milliers d'internautes, essentiellement des femmes publient des messages avec le hashtag #JeSuisVictime, depuis samedi 29 février, pour témoigner de viols et agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Une nouvelle vague de prise de parole qui intervient après la remise polémique du César de la meilleure réalisation à Roman Polanski, le 28 février.
"Il l'a fait dans mon lit, ma salle de bain, sa voiture (...) C'était furtif mais ce sont les plus longs instants de ma vie", écrit l'actrice et réalisatrice Andréa Bescond. La psychiatre Muriel Salmona décrit des "viols digitaux par des hommes adultes à l'âge de 6 ans puis à 13 ans" et dit avoir "survécu seule dans le silence".
D'autres internautes anonymes révèlent leurs histoires en insistant souvent sur le traumatisme qui ne s'efface pas, même des années après.
je sui rentrée dans l'ascenseur, il est entré avec moi. je ne me souviens de rien d'autre. je me suis retrouvée sur le parking sans ma culotte. j'étais une enfant. il m'a brisée. #JeSuisVictime pic.twitter.com/k8E0IZpCwF
— lois (@deferlantes_) February 29, 2020
J’ai été violée quand j’avais 10 ans par un grand con de 13 ans et j’ai réussi à en parler à mes parents il y a seulement 2 ans, presque 10 ans après. Encore aujourd’hui je subis les traumatismes que cela m’a causé pendant que lui vit tranquillement. #JeSuisVictime
— la reine de france (@yaourtomorley) February 29, 2020
La police appelle à porter plainte
Le collectif #NousToutes a apporté son soutien aux victimes, dès samedi. Le collectif féministe publie par ailleurs, mardi, les résultats d'une enquête sur le consentement sexuel. Le hashtag #JaiPasDitOui, lancé pour l'occasion, est l'un des plus utilisés en France sur Twitter, mardi, à la mi-journée.
Nous vous croyons.
— #NousToutes (@NousToutesOrg) February 29, 2020
Vous êtes fortes et courageuses.
Vous n’y êtes pour rien.
Les violences sont graves et interdites par la loi.
Nous sommes à vos côtés.#JeSuisVictime
Le compte Twitter de la police nationale a également réagi à ces messages, parfois publiés avec le hashtag #JeSuisUneVictime. "Si vous êtes victime d'une infraction à caractère sexuel ou sexiste, déposez plainte pour #NeRienLaisserPasser", recommandent les autorités.
[#JeSuisUneVictime] Si un tweet permet de prendre la parole, sachez que des policiers spécialement formés sont à votre écoute 24h/7j sur https://t.co/eSYY2E8CT2
— Police nationale (@PoliceNationale) March 2, 2020
Si vous êtes victime d’une infraction à caractère sexuel ou sexiste, déposez plainte pour #NeRienLaisserPasser. pic.twitter.com/Nq1fzMi9K4
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