Cet article date de plus de quatre ans.

#JeSuisVictime : après la remise d'un César à Roman Polanski, des milliers de femmes témoignent des violences sexuelles subies

Autour d'un hashtag devenu viral, les témoignages affluent sur les réseaux sociaux.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des militantes féministes manifestent devant la salle Pleyel, où se tient la cérémonie des César, le 28 février 2020, à Paris. (MICHEL STOUPAK / NURPHOTO / AFP)

Comme un deuxième #MeToo. Des milliers d'internautes, essentiellement des femmes publient des messages avec le hashtag  #JeSuisVictime, depuis samedi 29 février, pour témoigner de viols et agressions sexuelles dont elles ont été victimes. Une nouvelle vague de prise de parole qui intervient après la remise polémique du César de la meilleure réalisation à Roman Polanski, le 28 février.

"Il l'a fait dans mon lit, ma salle de bain, sa voiture (...) C'était furtif mais ce sont les plus longs instants de ma vie"écrit l'actrice et réalisatrice Andréa Bescond. La psychiatre Muriel Salmona décrit des "viols digitaux par des hommes adultes à l'âge de 6 ans puis à 13 ans" et dit avoir "survécu seule dans le silence".

D'autres internautes anonymes révèlent leurs histoires en insistant souvent sur le traumatisme qui ne s'efface pas, même des années après.

La police appelle à porter plainte

Le collectif #NousToutes a apporté son soutien aux victimes, dès samedi. Le collectif féministe publie par ailleurs, mardi, les résultats d'une enquête sur le consentement sexuel. Le hashtag #JaiPasDitOui, lancé pour l'occasion, est l'un des plus utilisés en France sur Twitter, mardi, à la mi-journée.

Le compte Twitter de la police nationale a également réagi à ces messages, parfois publiés avec le hashtag #JeSuisUneVictime. "Si vous êtes victime d'une infraction à caractère sexuel ou sexiste, déposez plainte pour #NeRienLaisserPasser", recommandent les autorités.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.