Femme agressée à Blois par son ex-compagnon : le policier qui avait refusé de prendre la plainte a été mis à la retraite d'office
Le policier qui avait refusé de prendre la plainte d'une jeune femme, Chloé, en décembre 2022 à Blois (Loir-et-Cher), est mis à la retraite d'office, a appris jeudi 22 janvier franceinfo auprès de la direction générale de la police nationale (DGPN), confirmant une information de RTL. Quelques heures après le refus du policier, la jeune femme avait été ensuite violemment agressée par son ex-compagnon.
Cette sanction décidée par la direction générale de la police nationale a été notifiée à l'intéressé le 1er novembre 2023. Âgé de 55 ans, ce major ne peut plus exercer au sein de la police et ne peut plus aussi bénéficier de sa retraite à taux plein, puisque la barre est fixée à 57 ans. Sa pension est donc amputée de deux années de cotisation. Cela dit, ce policier échappe à une sanction plus lourde : la révocation.
Des regrets devant l'IGPN
Après les faits, ce policier avait été d'abord suspendu de ses fonctions. Il avait ensuite exprimé ses regrets devant l'IGPN et reconnu une "mauvaise interprétation" de la situation, tout en expliquant qu’il occupait plusieurs postes à la fois ce jour-là. Avant l'agression de la jeune femme en décembre 2022, le policier avait déjà été averti par ses chefs quelques mois plus tôt, pour négligences professionnelles.
En décembre 2022, à Blois, Chloé avait été violemment agressée dans le hall d'un immeuble par son ex-compagnon. Âgée alors de 24 ans, elle était restée de longues semaines dans le coma. Si elle en est sortie, elle en gardera des séquelles définitives, selon les médecins. Deux heures avant son agression, elle était passée au commissariat de Blois pour déposer plainte, mais le policier lui avait demandé de repasser le lendemain.
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