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Association Ni Putes Ni Soumises expulsée au 1er janvier : "Financièrement on n'est plus aidés"

L'association va être expulsée de ses locaux de Montreuil en Seine-Saint-Denis. "On a fait des demandes de subventions", a indiqué sa présidente sur franceinfo ajoutant qu'elle "n'a pas eu de réponses" du gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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En novembre 2010, Ni putes ni soumises réclamait déjà des moyens pour les associations. (JOEL SAGET / AFP)

L’association Ni Putes Ni Soumises lance un appel à l’aide. Elle manque de fonds et va être expulsée de ses locaux de Montreuil (Seine-Saint-Denis) le 1er janvier pour 11 000 euros de loyers impayés. La permanence d’accueil des femmes victimes de violences est menacée. "À partir du 1er janvier, nous sommes sans locaux", a expliqué lundi 29 décembre sur franceinfo Stéphanie Rameau, présidente de Ni Putes Ni Soumises. Notre association "compte encore, mais financièrement on n'est plus aidés".

franceinfo : Quelle est la situation actuellement ?

Stéphanie Rameau : On est obligés de quitter nos locaux parce que nous n'avons pas de perspective pour 2020 afin de pouvoir honorer les loyers. D'un commun accord avec le propriétaire, on avait toujours dit qu'on partirait si on n'avait pas les moyens de payer notre loyer. À partir du 1er janvier, nous sommes sans locaux. On espère que des solutions vont être trouvées. La plateforme d'accueil des femmes victimes de violences va être fermée, mais le numéro sera toujours actif à partir du 6 janvier. 

Nous répondrons aux mails, mais on ne sera plus en capacité d'accueillir physiquement les femmes.

Stéphanie Rameau de Ni putes, ni soumises

à franceinfo

Cela fait plusieurs semaines que vous appelez à l'aide. Avez-vous eu des réponses ?

On compte encore, mais financièrement on n'est plus aidées. Le gouvernement ne me dit rien et je n'ai pas envie de rentrer dans une polémique ou un bras de fer avec le gouvernement. On a fait des demandes de subventions pour la plateforme, on a fait pas mal de mails, proposé cette campagne à notre place auprès du secrétariat d'État de madame Schiappa. On avait envie de partager les outils de notre expérience de terrain, de ce qu'on vivait, mais je n'ai pas eu de réponses.

Avez-vous été consultées pour le Grenelle des violences faites aux femmes ?

On n'a pas du tout été associées. On voulait participer, j'ai eu un mail comme quoi nous aurions les informations en temps utiles. Je pense que les temps utiles ne sont toujours pas arrivés puisque je n'ai pas eu les informations et que le Grenelle est terminé. Ce qui me fait de la peine, c'est qu'on a des bénévoles qui travaillent tous les jours, et cette "non réponse" je ne peux pas imaginer que ce soit du mépris. Cela fait 15 ans que je suis militante et il n'est pas question de baisser les bras.

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