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Vidéo Souffrance au travail : les cellules d'écoutes anonymes se multiplient

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Souffrance au travail : "J'ai fait une bêtise. Je me suis taillé les veines" (CAMILLE BOUDIN ET JEAN-CHRISTOPHE DUCLOS - FRANCE 3)
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Face à ce mal du monde professionnel, des plateformes téléphoniques de soutien psychologique se créent pour tenter de répondre à la détresse des salariés.

"J'ai fait une bêtise. Je me suis taillé les veines", glisse une voix anonyme au téléphone. "J'ai l'impression d'avoir épuisé toutes les solutions", confie une autre. A l'autre bout du fil, un psychologue tente de trouver les mots pour répondre à ces appels d'ouvriers ou de cadres qui tous dénoncent une souffrance au travail, un phénomène mis en lumière par les suicides de salariés du groupe Orange. Ce thérapeute reçoit parfois plusieurs dizaines d'appels en quelques heures. Il travaille pour une plateforme téléphonique de soutien psychologique, installée dans le Morbihan.

Un suicide par jour en raison du travail

En France, une personne se suicide chaque jour en raison de son travail. A ce chiffre s'ajoutent les plus de trois millions de Français qui seraient soumis à un risque élevé de burn out, le syndrome d'épuisement professionnel. Face à ce mal, les cellules d'écoutes anonymes se multiplient. Chez Pros-Consulte, leader français du secteur, le nombre de salariés pris en charge est passé de 30 000 à 260 000, en deux ans.

Reste que pour Aude Selly, auteure de Quand le travail tue : histoire d'un burn out et de sa guérison (éditions Maxima), ces structures permettent seulement de répondre à la souffrance du salarié et ne remettent pas en question les conditions de travail ou le mode de management au sein de l'entreprise, souvent pointés du doigt comme causes de ces passages à l'acte.

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