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Vidéo "Vingt mille euros, ça pourrait nous aider à payer notre mariage" : "Envoyé spécial" a trouvé une mère porteuse en deux jours

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Durée de la vidéo : 3 min
On peut trouver une mère porteuse en une heure, montre cette enquête d'"Envoyé spécial"
On peut trouver une mère porteuse en France en deux jours, montre cette enquête d'"Envoyé spécial" On peut trouver une mère porteuse en une heure, montre cette enquête d'"Envoyé spécial" (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Sur des sites et forums internet, un marché s'est développé en toute illégalité et dans toute la France : celui de la gestation pour autrui (GPA). Pour rencontrer des mères porteuses, un journaliste d'"Envoyé spécial" et un caméraman se sont fait passer pour un couple homosexuel ayant un projet d'enfant.

Qui sont les femmes qui proposent clandestinement, en France et sur internet, de porter un enfant pour les couples qui ne peuvent en avoir ? Pour quelques milliers d’euros, en toute illégalité et sans aucune garantie... "Envoyé spécial" a enquêté sur un "marché" très particulier. Extrait d'un reportage à voir le 31 janvier 2019.

Le journaliste et le caméraman, se faisant passer pour un couple homosexuel, ont posté une petite annonce sur un forum. Un rendez-vous leur est proposé pour le lendemain. Une jeune femme, que nous appellerons Caroline, les attend dans un restaurant d'une zone commerciale. La rencontre est filmée en caméra cachée.

"J'adore être enceinte"

La jeune femme est venue avec son compagnon et leurs trois enfants pour déjeuner au milieu d'une journée shopping en famille. Caroline n'a jamais été mère porteuse, mais le couple dit y penser depuis plusieurs années. Leur discours à tous deux est rassurant, leur "motivation est d'offrir une famille à des gens qui ne peuvent pas en avoir". Aucun risque qu'ils gardent le bébé au dernier moment, assurent-ils. Une grossesse, ce n'est pourtant pas anodin... mais Caroline "adore être enceinte". Quant à l'aspect illégal de l'accord, il ne les effraie pas : "Comment ils peuvent savoir ?"

Ils ont pourtant une autre motivation : l'argent. Caroline et son compagnon en parlent facilement : ils sont au chômage, confient-ils, ils viennent de déménager et de quitter leur petit commerce, et ont un projet de mariage. Leur prix est de 20 000 euros, une "contrepartie" pour les perturbations que cette grossesse va occasionner dans leur vie personnelle. Au dessert, le marché peut déjà être conclu...

Extrait de "Bébé sur internet : le marché clandestin", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 31 janvier 2019.

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