Vaccination H1N1 : des files d’attente et des couacs
Deux heures d’attente, parfois plus : certains centres de vaccination ont été littéralement pris d’assaut ce week-end, et les médecins manquaient face à cet afflux massif. D’où l’idée de quelques préfectures de contraindre des personnels de santé à venir dans les centres. Mais ces réquisitions ne sont pas du goût des médecins libéraux, parfois contraints de délaisser leurs patients en cabinet, pour aller vacciner au gymnase voisin.
"La manière de travailler avec les médecins n’est pas de leur donner l’ordre de venir à la préfecture, c’est de leur demander de participer aux soins et de leur offrir la possibilité d’y participer. On n’est pas dans une dictature dans laquelle le préfet va convoquer les médecins pour les forcer à vacciner. Ce n’est pas un mécanisme efficace", clame le professeur Didier Raoult, de la faculté de médecine de Marseille.
Alors, une fois de plus, les médecins généralistes et les médecins référents demandent à être intégrés, depuis leurs cabinets, au circuit de vaccination. D’autant que l’affluence commence à se faire sentir et ne fera que grandir au fil des semaines.
Par ailleurs, les informations claires manquent également dans certains endroits : les horaires d’ouverture des centres de vaccination ne sont pas inscrits sur les invitations de la CPAM avec, à la clé, des heures d’attente dans d’interminables files. Autre exemple : ici, l’on peut se faire vacciner avec la seule carte vitale, alors que là, il faut obligatoirement produire l’invitation reçue par courrier. Une invitation pas toujours nominative. Des convocations pas toujours cohérentes quand, par exemple, la mère d’un bébé d’un an a reçu son invitation… mais pas le père.
Si l’affluence est le signe d’une prise de conscience par les Français de la nécessité du vaccin, les pouvoirs publics semblent avoir bien du mal à répondre à cette demande massive.
Richard Place, Gilles Halais
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