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Une semaine après la tempête Xynthia, de la douleur à la polémique

Il y a une semaine la tempête Xynthia déferlait sur le sud puis l'ouest de la France. Un bilan humain très lourd, 53 morts et la polémique qui continue sur l'urbanisation de la côte vendéenne. Les communes ont-elles attribué des permis de construire à la légère ?
Article rédigé par franceinfo
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Les communes vendéennes de L'Aiguillon-sur-Mer et de la Faute-sur-Mer ont été les plus touchées. Elles dénombrent la quasi-totalité des 29 décès du département. Surprenant les habitants dans leur sommeil, la tempête a fait 53 morts au total.

Le massif des Pyrénées a également été frappé par les vents violents. 80% du domaine skiable est rouvert, mais quelques stations resteront fermées jusqu'à la saison prochaine.

Après l'hommage aux victimes, l'heure est maintenant au nettoyage des dégâts. Certains se demandent si cette catastrophe aurait pu être évitée.

Terrains inondables

La polémique continue sur la délivrance des permis de construire. Les communes ont-elles négligé les risques d'inondation ? A la Faute-sur-Mer (2 500 habitants), l'urbanisation était un sujet de conflit récurrent entre la mairie et la préfecture. Une récente étude de la direction départementale de l'Equipement précisait que la commune était construite "sur de vastes espaces gagnés sur la mer, ne tenant pas compte de la mémoire du risque".

Le préfet de Vendée Jean-Jacques Brot a adressé un courrier au maire de la Faute-sur-Mer hier. Il lui a demandé de suspendre toute nouvelle construction sur sa commune et de fermer le camping municipal d'ici avril. Les ministères de l'Equipement et de l'Intérieur devraient délivrer un premier rapport en fin de semaine prochaine.

Jean-Jacques Brot exige également le retrait de permis de construire dans un lotissement de la commune.

Ne pas reconstruire les logements détruits

Philippe de Villiers, président du conseil général de Vendée, affirmait vendredi que "là où la mer est venue, elle reviendra". Il a demandé que les logements situés dans la cuvette en-dessous du niveau de la mer ne soient pas reconstruits.

Les députés écologistes réclament une commission d'enquête parlementaire, chargée de déterminer "les responsabilités" dans les dégâts. Noël Mamère accuse certains maires d'être passés outre la loi Littoral et la loi Barnier de 1995 "qui instituait les plans de prévention des risques d'inondation".

Julie Koch avec agences

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