Faut-il reconnaître la glottophobie comme une source de discimination ? La députée LREM Laetitia Avia a annoncé le dépôt d'une proposition de loi contre les discriminations linguistiques ou "glottophobie", jeudi 18 octobre, car elle estime que "l'accent d'une personne" peut parfois susciter des "railleries, humiliations et discriminations" et doit à ce titre retenir l'attention de la loi.Parle-t-on moins français avec un accent ? Doit-on subir des humiliations si on a pas d'intonations standardisées ? Pcq nos accents sont notre identité, je dépose, avec des députés @LaREM_AN, une proposition de loi pour reconnaitre la glottophobie comme source de discrimination pic.twitter.com/dcy3mKiVXj— Laetitia Avia (@LaetitiaAvia) 18 octobre 2018"Doit-on subir des humiliations si on n'a pas d'intonations standardisées ?"Cette proposition ne doit sans doute rien au hasard. La veille, le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon avait imité l'accent toulousain d'une journaliste pour s'en moquer, ce qui avait suscité de vives réactions. "Cette discrimination (...) est aujourd'hui ignorée dans le droit positif et ne figure pas parmi les 24 critères [de] discriminations énumérées dans l'article 225-1 du Code pénal", écrivent les élus.Dans l'ébauche de sa proposition, Laetitia Avia précise que le terme de "glottophobie" a été théorisé en 2016 par le professeur Philippe Blanchet. "L'accent, qu'il soit mosellan, ch'ti, du sud, parisien ou encore banlieusard, qu'ils soit particulièrement prononcé ou qu'il s'entende sur quelques intonations subtiles, est partie intégante de l'identité de nombreux français."