Un suicide reconnu par la Sécu comme accident du travail
C'est la triste histoire d'un cadre sous pression, qui traverse une grave dépression et finit par se suicider. Sauf que son suicide devient, par la décision de la Sécurité sociale, un accident du travail...
Jean-Pierre Crevet travaillait pour le Centre d'étude et de recherche pour l'automobile, à Reims. Lorsque l'entreprise traverse un plan social, il explique à sa hiérarchie que “ce n'est pas possible. Il n'arrive pas à faire face”, rappelle aujourd'hui l'avocat de sa famille.
Me Gérard Chemla poursuit : “C'est une histoire très banale, celle d'un cadre, dans une entreprise qui resserre son personnel: il avait une équipe importante sous ses ordres, et après le plan social, il se retrouve quasiment seul à devoir assurer le même travail”.
Quelques mois plus tard, l'homme tombe en dépression. Son épouse s'en inquiète, l'envoie chez un médecin, puis un psychiatre. Trop tard.
_ L'histoire se termine par un suicide en mai 2008.
La Sécurité sociale de Reims a donc admis que“ la relation entre le décès et le travail est établie”. Ce suicide est donc un accident du travail.
_ Du coup, la veuve pourrait bien entamer une procédure judiciaire à l'encontre de l'entreprise, pour “faute inexcusable” - une entreprise est en effet censée assurer la sécurité de ses salariés...
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