Un rassemblement en hommage aux deux légionnaires morts en Afghanistan
A midi, le convoi transportant les cercueils du caporal Thapa et du légionnaire Jansen s'engage sur le pont Alexandre III, en direction de l'Hôtel des Invalides où une cérémonie privée est prévue avec les proches des deux légionnaires. Sur le pont, plusieurs dizaines de personnes silencieuses présentent le drapeau français au passage des véhicules. Parmi eux, beaucoup de femmes et d'hommes en uniforme.
"Je suis venu témoigner mon attachement à l'armée et aux hommes morts au combat" explique Philippe Ducoudray, la soixantaine, ancien officier des sapeurs-pompiers, qui regrette que "le peuple français soit tenu à l'écart de cette grande institution qu'est l'armée de la Nation".
Comme lui, plusieurs associations d'anciens militaires voudraient que la population rende un véritable hommage aux soldats tués au combat, au-delà des cérémonies officielles organisées par l'Etat. L'Union nationale des parachutistes ou l'Association nationale des anciens des opérations extérieures ont donc appelé les Français à se rassembler au retour des dépouilles des deux légionnaires tués au cours d'un accrochage avec les talibans, dimanche.
"En Angleterre, toute la ville est dehors pour le retour des corps. Il me
semble que le peuple doit aussi témoigner sa sympathie", souligne Dominique
Legrand, fils d'un Compagnon de la Libération.
_ En France, l'idée peine à susciter l'intérêt des Français. Fin juin, un premier rassemblement sur les Champs-Elysées n'a regroupé que
douze personnes. Le mois dernier, ils étaient environ 150 pour le retour des corps des sept Français morts en Afghanistan. Aujourd'hui, quelques dizaines de personnes ont fait le déplacement.
Demain, Nicolas Sarkozy rendra hommage aux deux hommes, lors d'une visite sur le porte-avions Charles de Gaulle, à Toulon. Plus tard dans la journée, une cérémonie officielle en leur honneur est prévue dans leur
régiment de Calvi en présence de Gérard Longuet, le ministre de la Défense.
Pendant ce temps, l'armée mène l'enquête sur les conditions de leur décès. Hier, le porte-parole de l'état-major a indiqué "ne pas exclure" que les soldats aient été tués "par des tirs amis".
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