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Un million d'articles détruits pour lutter contre la contrefaçon

Pour la première fois, la France a organisé ce mardi une Journée nationale de destruction de contrefaçons. Jouets, bijoux, vêtements, en tout, ce sont un million d'articles qui ont été réduits en poussière.
Article rédigé par Damien Brunon
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Six milliards d'euros, c'est le manque à gagner de la France chaque année à cause de la contrefaçon selon Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur. Elle était présente ce mardi au centre d'échange international de la Poste de Chilly-Mazarin (Essonne) pour lancer la première Journée nationale de destruction de contrefaçons.

"La contrefaçon n'est pas une infraction bénigne. C'est un crime économique, " a déclaré la ministre. Il faut dire que le trafic de produits contrefaits a connu un essor vertigineux ces dernières années. En 1994, environ 200.000 produits étaient saisis chaque année ; en 2011, ce chiffre était de 8,6 millions.

Des destructions organisées partout en France

A Strasbourg, Orléans ou encore à Vertou, près de Nantes, les douanes ont participé à l'opération en détruisant les stocks saisis en même temps. Les articles, beaucoup de jouets et de vêtements, ont même parfois été passés au rouleau compresseur comme à Marseille.

L'opération a également été l'occasion d'une campagne de communication des douanes sur les réseaux sociaux. L'administration s'est d'ailleurs permis d'inventer son hashtag (mot-dièse) : #haltecontrefaçon.

Une lutte compliquée à mener

Avec 70% des articles saisis, l'Asie représente la première zone de provenance des produits contrefaits. 1,4 million d'articles sont de leur côté issus de commandes faites par internet, un secteur en pleine expansion.

L'an dernier, les saisies ont chuté quasiment de moitié, à 4,6 millions d'articles. Une conséquence, selon Nicole Bricq, d'une décision récente de la justice européenne : désormais, les douanes ne peuvent plus contrôler les produits en transit.

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