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Un Conseil interministériel pour l'Outre-mer

Nicolas Sarkozy a annoncé devant le conseil des ministres la mise en place, {"sans délai"}, d'un Conseil interministériel de l'Outre-mer, après vingt-quatre jours de grève générale en Guadeloupe. Quant au secrétaire d'Etat, Yves Jégo, il {"n'a pas programmé"} de retour aux Antilles pour l'instant.
Article rédigé par franceinfo
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Il aura fallu plus de trois semaines de blocage en Guadeloupe et une semaine en Martinique pour que Nicolas Sarkozy se penche enfin sur le dossier ultra-marin.

"Cette crise sociale (...) doit nous interpeller collectivement (...) c'est pour cette raison que je souhaite que l'on mette en place, comme je m'y étais engagé pendant la campagne présidentielle, un conseil interministériel de l'Outre-mer, sans délai", a déclaré le président devant le gouvernement.

Des délais à géométrie variable puisque ce conseil se réunira, "dans les prochains mois, pour faire des propositions sur la rénovation de la politique menée par l'Etat en Outre-mer", a exposé le chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy reprend donc la main. Après avoir remercié le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo pour son action en Guadeloupe et en Martinique, le président a estimé que "l'avenir des collectivités ultramarines n'est pas l'affaire du seul ministre en charge de l'outre-mer". Tous les membres du gouvernement doivent prendre le problème à bras le corps, car chacun "doit se sentir concerné et doit s'y impliquer personnellement".

Pour le moment, le secrétaire d'Etat à l'outre-mer “n'a pas programmé dans les heures qui viennent un départ en Guadeloupe ou en Martinique”. “Tout est sur la table pour que le conflit trouve son issue” aux Antilles, ajoute-t-il.

L'Elysée n'a annoncé aucune nouvelle mesure, en plus de la plate-forme négociée par Yves Jégo sur place, mais Nicolas Sarkozy a souhaité "une meilleure répartition des richesses" , qui "revêt une importance toute particulière en Outre-mer". La question sera abordée le 18 février lors de son rendez-vous avec les partenaires sociaux.

"Plus que jamais, l'Etat doit être juste, il n'est au service d'aucun groupe, d'aucune catégorie sociale (...) la société antillaise a le sentiment aujourd'hui qu'elle n'est pas entendue. Nous devons continuer à nous battre, tous les jours, pour que la République fasse une plus grande place à tous ceux qui incarnent la diversité de la France", a insisté le président.

En attendant, les négociations ont été rompues hier soir à Pointe-à-Pitre et aucune perspective de reprise ne se dessine. Le mouvement de protestation a par ailleurs gagné l'île de la Réunion.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

 

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