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Un 1er mai dans la désunion, contre "l'austérité"

Les manifestants étaient 210.000 sur toute la France selon la CGT, et 100.000 selon le ministère de l'Intérieur. Pas d'unité syndicale à Paris cette année encore : CGT et FO ont défilé ensemble contre l'austérité du gouvernement, CFDT et Unsa se retrouvaient pour défendre l'Europe de l'emploi. Mais dans les quelque 300 cortèges partout en France, la question du plan d'économies de Manuel Valls semblait au coeur des préoccupations.
Article rédigé par franceinfo
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  (Jean-Paul Pélissier Reuters)

En ce 1er mai, les manifestants en France étaient 210.000 selon la CGT, 100.000 selon le ministère de l'Intérieur. Dans la capitale, les cortèges étaient dispersés. Le rassemblement du matin était celui de la CFDT et de l'Unsa, du côté de la place Stalingrad. L'occasion pour le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger de demander au patronat de prendre toutes ses responsabilités par rapport au programme de stabilité.

Pas de grosse affluence, ils étaient environ 200 - la faute, sans doute, à cette dispersion des cortèges. Laurent Berger, de la CFDT, confessait même : "On n'a pas d'objectifs communs à partager ". La CFDT et l'Unsa mobilisaient sur le thème de l'Europe, à moins d'un mois des élections européennes.

Contre le plan d'économies de Manuel Valls

C'est le pacte de responsabilité et la politique du gouvernement que préférait dénoncer le cortège de l'après-midi, commun à la CGT, FO, la FSU et Solidaire. Plusieurs milliers de personnes ont défilé depuis la place de la Bastille, sous une multitude de slogans contre "l'austérité" : " Assez d'austérité,  augmentez les salaires " ou "gouvernement  de M. Hollande : gouvernement des riches pour les riches ", ou encore  " Nous n'avons plus les moyens d'être pauvres ".

Dans le cortège, la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison, n'a pas de mots assez durs contre le plan de 50 milliards d'économie du gouvernement :

De la même manière, le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon, ne décolère pas, "il y a un seul homme heureux dans notre pays actuellement c'est Pierre Gattaz " le patron du Medef, dit-il : 

Lyon

700 personnes à Lyon : ce n'était pas vraiment l'affluence des grands jours dans la troisième ville de France. Et la présence du secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, n'aura pas vraiment changé le tableau...

Marseille

A Marseille, le cortège a réuni 20.000 personnes selon les organisateurs, 3.000 selon la police.

Toulouse

A Toulouse la manifestation n'a pas non plus rassemblé les foules, un peu moins de 3.000 personnes selon la police. "Il faut montrer à tout le monde qu'on est là, qu'on n'est pas des moutons ", disent certains manifestants, très remontés eux aussi contre le plan d'économies du gouvernement.

D'autres instantanés de manifestations en France : 

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