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UIMM : la présidente du Medef veut faire le ménage

Nouveau rebondissement après la révélation des indemnités de départ de Denis Gautier-Sauvagnac : Laurence Parisot, exige la démission des membres de l'UIMM qui détiennent des mandats au nom du MEDEF.
Article rédigé par franceinfo
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Après un silence de deux jours, Laurence Parisot, interrompant ses vacances, a tranché : "Je demande solennellement à tous les membres de l'UIMM qui exercent des mandats nationaux dans des institutions au nom du Medef de remettre immédiatement leur mandat à la disposition du Medef", déclare la patronne des patrons dans un entretien au Journal du Dimanche.

Sont concernées notamment "l'assurance-chômage et l'Agirc", la caisse de retraite complémentaire des cadres. "Pour la première, Michel de Virville m'a spontanément proposé sa démission, et je salue son geste", ajoute-t-elle. "Trop, c'est trop. Je ne décolère pas", a lancé Mme Parisot sur France 2. "Ca abîme l'image des entreprises, du Medef, mon image", a-t-elle insisté, en dénonçant un comportement "méprisant et méprisable".

L'UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie) a confirmé jeudi que son ancien président, Denis Gautier-Sauvagnac, avait négocié une indemnité de départ de 1,5 million d'euros, ainsi que la prise en charge par l'organisation patronale des conséquences fiscales de l'affaire des retraits de fonds suspects des caisses du patronat de la métallurgie. Des négociations conduites par Michel de Virville, membre du bureau de l'UIMM. Secrétaire général de Renault, il avait été désigné en janvier par le Medef pour prendre la présidence de l'Unedic. Laurence Parisot l'avait aussi nommé à la tête de la commission des
relations du travail du Medef.

Autre "homme à abattre", le président de l'Agirc et directeur général adjoint de l'UIMM, Dominique de Calan. Placé mi-février en garde à vue dans l'affaire des retraits suspects de l'organisation patronale, il pourrait avoir conclu des accords similaires à ceux de M. Gautier-Sauvagnac.

L'annonce de la transaction financière a provoqué hier de vives réactions, le PS demandant notamment l'"annulation" de l'accord et le Premier ministre, François Fillon, estimant que la question se poserait en cas de sanction. Face à un accord qualifié d'"omerta" par l'eurodéputé PS Benoît Hamon, à une CGT "indignée" du possible maintien jusqu'à l'année prochaine parmi les représentants du Medef de M. Gautier-Sauvagnac, ou à un Parti communiste dénonçant "quelque chose de pourri dans le royaume du Medef", Laurence Parisot ne pouvait rester silencieuse plus longtemps.

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