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Tricastin : l'Autorité de sûreté nucléaire enquête sur place

Non-fonctionnement d'une cuve de rétention, délai dans le signalement de l'incident, absence de chiffre précis sur la radioactivité... Plusieurs questions demeurent en suspens après le rejet d'uranium du site nucléaire de Tricastin. Pour tenter de faire la lumière sur l'affaire, l'Autorité de sûreté nucléaire vient inspecter le site aujourd'hui.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © Arnaud 25)

Que s'est-il vraiment passé dans la nuit de lundi à mardi à la société Socatri, filiale du groupe Areva, chargée de traiter et de récupérer l'uranium sur le site de la centrale nucléaire de Tricastin ? L'Autorité de sûreté nucléaire est bien décidée à le savoir. Et dépêche aujourd'hui une équipe d'inspecteurs sur place.

Il s'agit notamment de savoir pourquoi une cuve de rétention a fui, entraînant le rejet d'effluents contenant environ 75 kg d'uranium dans les cours d'eau proches du site. Mais aussi de savoir pourquoi Socatri a attendu 7h30 le mardi matin pour prévenir l'ASN de l'incident, qui datait de 23 heures la veille.
_ Ce délai correspond au temps nécessaire pour faire des "analyses" et des "prélèvements", se défend la direction de Socatri. Un délai qui ressemble à une "rétention délibérée d'information" accuse de son côté le réseau Sortir du nucléaire.

Le problème, c'est que cet incident n'est pas le premier qui se produit sur le site de Tricastin. Dans son rapport annuel 2007, l'ASN reppelait Socatri à l'ordre “pour des écarts répétés à ses autorisations de rejets chimiques et radiologiques”.

Mesures de précaution maintenues

Autre question : quelle a été exactement la contamination radioactive ? Aucun chiffre précis n'a été donné de source officielle. Les autorités nucléaires ont cependant affirmé qu'il n'y avait pas de risque sanitaire ou environnemental.

Selon les dernières mesures réalisées, hier matin, la quantité d'uranium dans les eaux de surface environnant la centrale nucléaire est en nette baisse : le taux est désormais de "31 microgrammes d'uranium par litre, alors qu'il était à 90 microgrammes le 8 juillet à 22 heures", selon les préfectures de Vaucluse et de la Drôme.

"Malgré cette diminution rapide, les valeurs restent encore supérieures à la normale" (2 à 5 microgrammes par litre, selon l'OMS). Les préfectures ont donc décidé de reconduire les mesures de précaution : interdiction de consommation de l'eau issue de certains captages, de la pêche, de la consommation de poisson, d'activités nautiques et de la baignade dans les communes de Bollène, Lapalud et Lamotte-du-Rhône.

Céline Asselot avec agences

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