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Tricastin : l'ASN demande l'arrêt de la station de traitement

La fuite d'uranium est due à un enchaînement de dysfonctionnements et d'erreurs humaines. C'est la conclusion de l'inspection menée par l'Autorité de sûreté nucléaire, qui demande l'arrêt pur et simple de la station de traitement de Socatri.
Article rédigé par franceinfo
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D'abord, les faits : l'Autorité de sûreté nucléaire a reconstitué la chronologie de l'incident qui s'est produit dans la nuit de lundi à mardi.
Quatre inspecteurs de l'ASN, et deux experts de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, ont passé toute la journée d'hier sur le site de la Socatri, à Tricastin dans le Vaucluse. Leurs conclusions sont sans appel.
Il y a bien eu un enchaînement de dysfonctionnements et d'erreurs humaines.

En fait, le réservoir de la station de traitement des effluents uranifères a débordé - ce qui peut arriver. Mais la cuve de rétention, prévue dans ces cas-là, était en travaux, parce qu'elle n'était plus étanche ! D'où la fuite que l'on sait.

Après le constat, la décision. L'Autorité de sûreté nucléaire n'y va pas par quatre chemins : elle demande l'arrêt pur et simple de la station de traitement.

Et ce n'est pas tout : l'ASN met en place un plan de surveillance renforcée, comprenant notamment des analyses dans les rivières et la nappe phréatique. Les résultats seront régulièrement transmis à l'ASN.

Ces constats donneront lieu à l'établissement d'un procès-verbal qui sera transmis au procureur de la République de Carpentras, précise l'ASN dans un communiqué. Le parquet de Carpentras a ouvert hier une instruction judiciaire pour pollution.

Guillaume Gaven, avec agences

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