Téléthon en mode Covid : "Nos bénévoles ont vraiment fait preuve d'inventivité", se félicite la présidente de l'AFM
Financer des projets de recherche sur les maladies génétiques neuromusculaires mais aussi sur d'autres maladies génétiques rares est la raison d'être du Téléthon. "Un coup de frein à la collecte c'est aussi un coup de frein à la recherche", plaide Laurence Tiennot-Herment.
La 34e édition du Téléthon débute vendredi 4 décembre et se terminera dans la nuit de samedi à dimanche. En raison du Covid-19, cette édition se limitera à sa retransmission sur les chaînes de France Télévisions et à des défis sur internet. "Nos bénévoles ont vraiment fait preuve d'inventivité", s'est réjoui sur franceinfo la présidente de l’organisation AFM-Téléthon.
franceinfo : Craignez-vous une baisse des dons sur le terrain compte tenu de l'annulation des animations ?
Laurence Tiennot-Herment : Le Téléthon ce sont 250 000 bénévoles, 50 000 associations, 12 000 communes, qui se parent de jaune et mobilisent toute la population. C'est vrai qu'avec le contexte que l'on connaît cet engagement est empêché aujourd'hui sur le terrain. Mais l'émission a bien lieu et je suis consciente sur le fait que les donateurs de terrain vont transformer leurs dons sur le 3637 ou telethon.fr. Ils seront plus nombreux à regarder la télévision ou à écouter la radio et donc pour donner également.
Qu'allez-vous faire pour remplacer les animations qui ont lieu habituellement ?
Nos bénévoles ont vraiment fait preuve d'inventivité, de créativité, ils ont transformé des animations en e-animations. Avec le Covid tout le monde s'est digitalisé à marche forcée. Il y a des "Téléthon challenge", des challenges culinaires qu'il est possible de faire en digitalisé, le sport. Chacun chez soi court et avec des défis. Il y a énormément de pages de collecte au profit du Téléthon.
Les dons sur le terrain représentent 40%. Que se passe-t-il lorsque les dons baissent ?
Le Téléthon c'est le combat des familles, toute l'association est portée par ce combat, je suis moi-même concernée par la maladie, j'ai perdu mon fils. Je pense que toute famille peut se retrouver dans ce combat. On voit les résultats. 30 ans de recherche c'est rien et pourtant on a des résultats assez extraordinaires. Ces résultats et ces recherches financés par les dons du Téléthon permettent aussi de faire progresser les connaissances, l'innovation thérapeutique au bénéfice du plus grand nombre et pour des maladies plus fréquentes comme le cancer. Une victoire sur une maladie, c'est une victoire sur beaucoup d'autres. Un coup de frein à la collecte c'est aussi un coup de frein à la recherche. On est parti sur des engagements sur plusieurs années qu'il nous fait pouvoir tenir. Nous portons actuellement 38 essais chez l'homme qui concerne plus de 30 maladies différentes.
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