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Sécurité routière : 1 200 radars tourelles d'ici fin 2020 pour remplacer les boîtiers vandalisés

Ces appareils nouvelle génération enregistrent plus d'infractions. Juchés sur des mâts de 4 mètres de haut, ils sont aussi supposés plus résistants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un radar tourelle, en juin 2019 près de La Rochelle (Charente-Maritime). (XAVIER LEOTY / AFP)

Le gouvernement a-t-il trouvé la solution face au vandalisme contre les appareils automatiques ? Quelque 1 200 radars tourelles, plus difficiles à dégrader en raison de leur hauteur, seront déployés d'ici à "fin 2020", annonce, jeudi 1er novembre, le délégué interministériel à la sécurité routière, Emmanuel Barbe. Entre 150 à 200 radars tourelles sont déjà en service sur les routes françaises. "Notre objectif est d'en déployer 400 à 450 d'ici à la fin 2019. Et 1 200 à fin 2020", explique-t-il au journal Le Parisien.

Ces boîtiers nouvelle génération enregistrent plus d'infractions – téléphone au volant, feux non respectés – et sont supposés plus résistants car juchés sur des mâts de 4 mètres de haut.

Leur déploiement progressif doit notamment permettre de pallier progressivement les destructions survenues lors du mouvement des "gilets jaunes". Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait estimé en juillet que 75% du parc avait été endommagé, au plus fort de la crise. Ces dégradations ont provoqué un manque à gagner en contraventions que la Sécurité routière estimait en août à 300 millions d'euros depuis novembre 2018, date du début de la contestation sociale.

Des radars mobiles gérés par des sociétés privées

Face à cette situation, les futurs radars tourelles seront tous opérationnels, contrairement à ce qui était prévu au départ, précise Emmanuel Barbe. "Initialement les radars tourelles devaient être déployés en 2016 sur le fonctionnement suivant : seulement un boîtier sur cinq devait contenir un radar, les autres faisant office de leurre. Finalement nous les utilisons autrement, en remplacement des radars cassés", explique-t-il.

La hausse spectaculaire de la mortalité routière en août (+17,9% sur un an, avec 290 morts) avait été expliquée par les pouvoirs publics comme un effet persistant des destructions de radars, qui ont conduit selon eux de nombreux conducteurs à augmenter leur vitesse malgré l'abaissement de la limitation à 80 km/h sur les routes secondaires.

Emmanuel Barbe a également annoncé l'extension de l'expérience menée en Normandie, où des radars mobiles embarqués sont gérés par des entreprises privées. Ce dispositif va être déployé dans trois nouvelles régions : le Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire et la Bretagne. "Soixante nouveaux véhicules" vont circuler et les entreprises choisies par l'Etat "commenceront l'installation des opérations en janvier".

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