Rodéos urbains : détruire les deux-roues saisis, une solution pour tenter de limiter le phénomène ?
Le motard qui a gravement blessé deux enfants, vendredi 5 août à Pontoise, près de Paris, a été mis en examen et placé en détention provisoire. Lundi 8 août, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé un durcissement des contrôles concernant le fléau des rodéos urbains. Dans certaines villes, la police détruit les véhicules saisis, mais cette mesure est pourtant difficile à appliquer.
Détruire les motos de rodéos urbains est une méthode présentée comme dissuasive, mais elle est difficile à appliquer. Le rodéo sauvage, ce sont des roues arrière, une accélération sur le trottoir, une conduite dangereuse au milieu de riverains et parfois, des accidents. Face à la recrudescence des rodéos urbains, le gouvernement durcit le ton. Les actions se multiplient selon le ministère de l’Intérieur. En juin et juillet 2022, il y a eu 8 000 opérations, 1 200 personnes interpellées et 700 engins saisis.
Une procédure longue et difficile
À Marseille (Bouches-du-Rhône), dans le sous-sol d’un commissariat, plus de 52 deux-roues ont été saisies depuis environ un an. Il en faudra encore une quarantaine avant de procéder à leur destruction. La procédure est longue. Seule la justice peut décider de les envoyer à la casse, après une enquête pour identifier le propriétaire, ce qui n’est pas simple. Le ministre de l’Intérieur vient d’exiger la saisie systématique des engins afin d’arrêter le phénomène des rodéos urbains.
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