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Mortalité sur les routes : "En ce moment, on fait la démonstration par le sang de l'utilité des radars"

"En novembre et en décembre, la dégradation et la destruction des radars ont provoqué près de 60 morts", a affirmé vendredi sur franceinfo le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe.

Article rédigé par franceinfo
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Un homme tente de détruire un radar, à Lyon le 19 janvier 2019. (ROMAIN LAFABREGUE / AFP)

Selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, 75% des radars ont été vandalisés depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", le 17 novembre 2018. La hausse du nombre de morts sur les routes en janvier 2019 est liée à la dégradation des radars, a affirmé, vendredi 1er mars, sur franceinfo, Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière.

"Il y a un lien mathématique qui est démontré dans le monde entier entre la vitesse qui est pratiquée sur un réseau et sa mortalité". Certains dénoncent les chauffards, mais "si on enlevait les chauffards il resterait une mortalité très importante. Quand on baisse les vitesses, on baisse le risque et donc le nombre de morts". Pour Emmanuel Barbe, "en ce moment, on fait la démonstration par le sang de l'utilité des radars puisqu'on estime qu'en novembre et en décembre, la dégradation et la destruction des radars ont provoqué près de 60 morts""Le radar est désagréable je n'en disconviens pas", a déclaré Emmanuel Barbe qui condamne cependant les dégradations.

C'est comme si vous cassiez la piqûre qui vous donne le médicament.

Emmanuel Barbe

à franceinfo

Trois radars sur quatre ont fait l'objet de détériorations. "On en a réparé beaucoup. Souvent, ils ont été rebâchés le lendemain. Quand un radar est bâché, il continue à mesurer les vitesses, mais la photo envoyée est inexploitable. Donc, on peut mesurer l'augmentation des excès des vitesses. C'est fois quatre et c'est considérable", a expliqué Emmanuel Barbe.

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