Le gouvernement veut des radars privés sur les routes
La mesure suscite de nombreux commentaires dans les rangs de la police.
Lutter contre la mortalité sur les routes. Le thème était hier, vendredi 2 octobre, au cœur d'une réunion interministérielle. Le gouvernement a annoncé 22 nouvelles mesures pour lutter contre la mortalité sur les routes.
La voiture banalisée équipée d'un radar passe inaperçue, à un détail près, les uniformes des forces de l'ordre, mais ça s’est bientôt terminé puisque cette mission sera confiée à des prestataires privés. La mesure annoncée par le Premier ministre provoque sidération et agacement. "Ça relève du domaine public normalement. C'est à l'État de faire son travail et pas de sous-traiter à des entreprises privées", estime une jeune femme.
Colère des policiers
Les radars dissimulés derrière une plaque d'immatriculation fonctionnent deux heures par jour, faute d'effectifs suffisants. Les prestataires privés pourront donc à loisir sillonner les routes. Une nouvelle qui fait bondir les forces de l'ordre. "Cela fait des années que l'on demande à être soulagés de tâches indues telles que les transferts de détenus ou les gardes statiques et on nous enlève cette fonction de contrôle routier qui pour nous est vraiment une fonction régalienne pour faire sous-traiter cela par des sociétés privées avec un risque évidemment peut-être d'un glissement vers plus de business au détriment de la sécurité routière", réagit Audrey Colin, de Synergie Officiers.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.