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Sans-abri : "Au 115, il y a autant d'appels l'été que l'hiver"

Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité, a expliqué, mardi sur franceinfo, que la problématique de l'hébergement ne s'atténuait pas l'été, à la suite de la publication du dernier baromètre du 115.

Article rédigé par franceinfo
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Un sans-abri dort sur le trottoir à Paris, le 16 janvier 2017. (MARTIN BUREAU / AFP)

Entre le 10 juin et le 10 juillet, sur les 20 000 personnes qui ont fait une demande d'hébergement d'urgence dans 41 départements français, seules 10 000 ont obtenu une solution, selon le dernier baromètre du 115, le numéro d'urgence des sans-abri, dévoilé mardi 1er août. "C'est une situation dramatique qui montre que la problématique de l'hébergement et de la prise en charge des sans-abri ne vaut pas que l'hiver", a commenté, mardi sur franceinfo, Florent Guéguen, directeur général de la Fédération des acteurs de la solidarité (ex-Fnars).

franceinfo : Une demande sur deux qui aboutit, est-ce trop peu ?

Florent Guéguen : Ce sont des chiffres catastrophiques. Heureusement, tout le monde ne dort pas sur le trottoir. Parmi les personnes qui appellent le 115, certaines peuvent être logés, mais en situation de suroccupation ou dans l'obligation de quitter rapidement leur logement. Il y a aussi des personnes qui vivent dans des squats ou dans des bidonvilles. C'est une situation dramatique qui montre que la problématique de l'hébergement et de la prise en charge des sans-abri ne vaut pas que l'hiver. Au 115, il y a autant d'appels l'été que l'hiver. Le problème, c'est que l'été, il y a moins de places.

Les jeunes vous appellent-ils de plus en plus ?

Oui, il y a clairement une paupérisation des 18-25 ans. Il y a des jeunes qui sont en rupture familiale, qui sont en galère et qui n'ont pas accès au minimum vital qu'est le RSA. Quand on a 18 ans et qu'on est sans logement, on n'a que le 115 et l'hébergement d'urgence comme piste de survie.

Votre étude note par ailleurs une situation alarmante dans trois villes : Paris, Bordeaux et Marseille. Qu'en est-il ?

La situation de l'hébergement est extrêmement tendue dans ces trois villes. Cela nous met en colère, parce qu'il y a des bâtiments vides et disponibles dans ces villes que les associations pourraient gérer en faveur des sans-abri ou des personnes mal-logées. Honnêtement, on ne sent pas une mobilisation politique forte, notamment l'été, comme si, encore une fois, il ne fallait s'occuper des personnes sans-abri qu'en hiver.

"Le problème, c'est que l'été, il y a moins de places", Florent Guéguen

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