Samu social de Paris: une marche contre les coupes budgétaires
C'est pour s'élever contre l'annonce en mai de coupes drastiques des moyens alloués à l'hébergement d'urgence qu'une centaine de salariés du Samu social et de militants associatifs se sont réunis ce samedi. L'état finançant à 92% le Samu social, les répercussions de ces coupes seront inévitables. “La rue tue” ou encore “Réductions drastiques = conséquences drastiques” pouvait-on lire sur les panneaux brandis par les manifestants.
“Nous avons entre zéro et quinze places par jour pour héberger la quarantaine de personnes qui nous sollicite. On laisse dehors 90% des personnes qui sollicitent un hébergement” a déclaré Maeva Espinas, salariée du Samu social de Paris au pôle famille. “Notre mission est la protection et la mise à l'abri des personnes qui
dorment dehors (...). Aujourd'hui, on ne peut plus exercer cette mission ”
Le seul centre d'hébergement de la capitale pouvant accueillir des femmes a été fermé le 30 juin dernier et les membres du Samu social doivent maintenant se tourner vers les hôpitaux pour trouver des solutions d'urgence. Mais les institutions hospitalières sont souvent débordées.
“Des familles avec enfants, des femmes, des personnes vulnérables en
général sont laissées à la rue pour une mesure d'économie de quelques dizaines
de millions d'euros”, a dénoncé le porte-parole de l'association Droit au
logement (Dal), Jean-Baptiste Eyraud.
Albert Jacquard, Mgr Jacques Gaillot mais aussi des associations comme Droit au logement, Fondation Abbé Pierre ou le Collectif des morts de la rue ont signé un appel à la mobilisation.
Xavier Renauld avec les agences
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