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Saint-Etienne-du-Rouvray : où inhumer l'un des deux tueurs, originaire de la ville ?

La mairie de Saint-Etienne-du-Rouvray pourra prendre la décision finale de délivrer ou non un permis d’inhumer le corps de l’un des deux terroristes, originaire de la ville. Dans le cas d'un enterrement, la communauté musulmane fera appel à quelqu'un sans lien avec la mosquée locale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (L'Eglise de Saint-Etienne-du-Rouvray, où le père Jacques Hamel a été tué par deux terroristes, le 26 juillet  © AFP / CHARLY TRIBALLEAU)

Alors que les obsèques du Père Hamel, tué dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray par deux terroristes le 26 juillet, se sont déroulées cet après-midi à la cathédrale de Rouen, se pose la question de l’inhumation de l’un des deux tueurs, originaire de la ville.

En France, un défunt peut être enterré dans les cimetières de la commune où il habitait, ou alors dans le cimetière de la commune où il est décédé. Dans les deux cas, pour l'un des deux terroristes, c’est à Saint Etienne du Rouvray.

Si cet enterrement choque la communauté mulsulmane, Mohamed Karabila, le responsable de la mosquée de la commune normande, et aussi président du Conseil Régional du Culte Musulman, est partagé. Pour lui, selon l'islam, tout musulman a droit à un enterrement, mais il refuse d'organiser lui-même une éventuelle cérémonie d'inhumation pour celui qu'il qualifie de "barbare ".

"Les gens doivent comprendre que toute dépouille a le droit à un enterrement digne, sans publicité ni fanfare ", ajoute-t-il.

La décision finale revient à la mairie de Saint-Etienne-du-Rouvray

Si la famille en fait la demande, ce sera à la mairie de Saint-Etienne-du-Rouvray de décider ou non d'enterrer le terroriste. Du côté de la communauté religieuse, Mohamed Karabila précise qu'il désignara "quelqu’un dans la communauté musulmane, qui n’a aucune lien avec la mosquée ou les instances régionales ."

Le maire de Saint Etienne a d'ailleurs été reçue hier à la préfecture pour évoquer le sujet. Aucune décision n'a été prise, une nouvelle rencontre aura lieu dans les prochains jours.

"On a obligation par notre religion d'enterrer la dépouille, les gens doivent comprendre" selon Mohamed Karabila, responsable de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray

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